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Titre Local primatologies in central Africa
Auteur Tamara Giles-Vernick
Mir@bel Revue Cahiers d'anthropologie sociale
Numéro no 18, 2019 Primates
Page 177-186
Résumé À partir d'analyses anthropologiques et historiques des « primatologies locales » en Afrique centrale, cette contribution montre qu'elles permettent de mettre en lumière les savoirs accumulés et en mutation sur l'alimentation, l'écologie et le comportement des primates non-humains, et elles peuvent également servir de cadre pour comprendre ce que cela signifie de dire que les primates non-humains sont « presque comme les humains ». Le terme « primatologies locales » fait référence à la manière dont des populations vivant à proximité de primates non-humains les observent afin de mieux comprendre leurs rapports sociaux et leurs comportements. Ce terme reprend et étend les débats dans le domaine des sciences sociales sur les « savoirs écologiques locaux ». J'examine ici, à travers une analyse historique et anthropologique, les récits et la manière dont les populations habitant dans la forêt en Afrique centrale entrent en relation avec les primates non-humains, en particulier les grands singes. Cette analyse révèlent d'autres modèles d'humanité, d'animalité, et de changement historique, qui peuvent offrir un socle potentiel sur lequel peut s'appuyer la protection des primates non-humains.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The present essay suggests how anthropological-historical investigation of « local primatologies » can simultaneously reveal central Africans' accumulated and changing knowledge of primate food consumption, ecologies and behavior and their situationally-produced frames for understanding what it means for nonhuman primates to be « almost like people ». The term « local primatologies » refers to how lay people living in proximity to nonhuman primates observe them in order to gain insight into their social relations and behaviors. The term convenes to and extends decades-long debates in the social sciences which have addressed the promises and challenges of interpreting « local ecological knowledge ». Here I examine Central Africans' narratives and engagements with nonhuman primates, and particularly great apes, to reveal how they offer historically contingent understandings of humanity and animality, as well as life and death. This essay concludes with some reflections about how such local primatologies may provide grounds upon which to premise the protection of nonhuman primates.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CAS_018_0177 (accès réservé)