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Titre (Re)produire le syndicat, produire la classe : la formation de la classe ouvrière dans un syndicat argentin
Auteur Sandra Wolanski
Mir@bel Revue Critique internationale
Numéro no 86, janvier-mars 2020 Petits arrangements avec la race dans les organisations internationales (1945-2019)
Rubrique / Thématique
Varia
Page 167-188
Résumé Comment la classe ouvrière se produit-elle et se reproduit-elle dans la pratique quotidienne des militants et des militantes d'un syndicat ? À la FOETRA, le principal syndicat des télécommunications de la région métropolitaine de Buenos Aires, l'engagement à produire la classe ouvrière comme une catégorie politique créatrice de solidarités consiste à construire un horizon d'égalité tout en identifiant les clivages qui séparent les travailleurs et les travailleuses. Deux mécanismes sont à l'œuvre. D'une part, un effort actif de définition de la classe par le biais d'initiatives formelles de formation syndicale, en relation avec un projet politique d'élargissement des limites de la classe ouvrière. D'autre part, l'élaboration d'un récit partagé et d'une mémoire collective, entreprise informelle et affective dépendant des liens tissés entre les militants et les militantes, notamment entre les anciennes et les plus jeunes. Dialoguant avec des débats récents sur le concept des « classes sociales », cette analyse s'appuie sur une recherche doctorale ethnographique menée durant les années 2013-2014.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais How is the working class produced and reproduced in the everyday practice of labor union activists ? In FOETRA, the largest telecommunications labor union in the metropolitan region of Buenos Aires, efforts to produce the working class as a political category and source of solidarity consist in constructing a sense of equality while simultaneously identifying the divisions separating workers from one another. Two mechanisms are at work. On the one hand, an active effort to define the class by way of formal initiatives and labor union training conjoined with a political project to expand the limits of the working class. On the other hand, the development of shared narrative and collective memory, an informal and affective undertaking that depends on the ties woven between activists, particularly the youngest ones and their elders. In dialogue with recent debates regarding the concept of “social class”, this analysis draws upon ethnographic doctoral research conducted in 2013-2014.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CRII_086_0167