Titre | La préférence pour la haine. Quelques réflexions sur les élans collectifs | |
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Auteur | Véronique Nahoum-Grappe | |
Revue | Inflexions | |
Numéro | no 26, 2014/2 Le patriotisme | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 131-135 | |
Résumé |
Pour le groupe, la haine est plus facile à penser, à éprouver, plus simple à proclamer, plus convaincante, plus gaie que son contraire, souvent suspect de fausseté perverse. Comme élan, elle tient dans le temps, elle se consolide même et se transforme en architecture de sens : elle résout la question d'une éventuelle mise en question de soi (c'est l'autre qui est le seul détestable) et celle du comment faire : il suffit d'éliminer l'ennemi et, pour ce faire, le programme de violence est le plus facile à penser. La haine est un psychotrope qui fait du bien au corps, qui chasse pensées noires et dépressions opaques, doutes et culpabilité. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
For the group, hatred is easier to think and feel, simpler to proclaim, more persuasive and more fun than its opposite, which is often suspected of perverse falseness. As a passion, it endures over time, even consolidating and transforming into an architecture of meaning: it solves the problem of self-criticism (the Other is the despicable one) and that of how to achieve it: simply eliminate the enemy and, to do that, violence is the easiest programme to think of. Hatred is a psychotropic drug that makes the body feel good, chasing away dark thoughts and obscure depression, doubt and guilt. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=INFLE_026_0131 |