Contenu de l'article

Titre La médiatisation de la violence totale en Centrafrique : récit par les images, récit par les mots
Auteur Bénédicte Chéron
Mir@bel Revue Inflexions
Numéro no 31, 2016/1 Violence totale
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 55-63
Résumé « La limite pour l'historien, comme pour le cinéaste, pour le narrateur, pour le juge, est […] dans la part intransmissible d'une expérience extrême », écrit Paul Ricœur. Qu'en est-il des récits construits chaque jour par les médias d'information, qui plus est lorsque la mise en images n'est pas seulement celle de la guerre légale, mais celle d'une violence qui déborde le cadre légitime d'exercice de la force ? Le cas du conflit centrafricain est à ce titre très révélateur. Avec un glissement bien réel du traitement de ce conflit : alors que les Centrafricains étaient les victimes et les bourreaux du récit médiatique, ce sont peu à peu les militaires français, d'abord spectateurs impuissants du drame en cours, qui ont endossé ces deux rôles.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais “The limit for a historian, like a film director, a narrator and a judge is […] in the non-communicable part of an extreme experience”, Paul Ricœur writes. What of the accounts constructed each day by the news media when, furthermore, the visual presentation is not only that of legal war but of a violence exceeding the legitimate framework of the use of force? As such, the case of the Central African Republic conflict is extremely revealing. With a very real shift in how this conflict was treated: whilst the Central Africans were the victims and the torturers of the media account, little by little it was the French military—who were initially powerless spectators of the ongoing drama—who took on both of these roles.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=INFLE_031_0055