Titre | Quand tuer blesse. Réflexions sur la mort rouge | |
---|---|---|
Auteur | Yann Andruétan | |
Revue | Inflexions | |
Numéro | no 31, 2016/1 Violence totale | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
|
Page | 141-153 | |
Résumé |
Le problème de la violence guerrière se pose pour le psychiatre à travers sa conséquence : le trauma psychique. Or ce qui traumatise n'est pas toujours la confrontation à l'horreur qui se dévoile, mais l'idée d'avoir tué un être humain auquel on peut en partie s'identifier. Un point demeure mystérieux : qu'est-ce qui régule ou promeut la violence qui conduit à l'acte homicide et finalement pour certains au trauma ? L'être humain est-il un singe tueur ou un Homo Sapiens pacifique ? L'acte de tuer à la guerre est possible grâce à des stratégies qui ont à voir avec le langage. Elles échouent justement lorsque l'autre devient autrui. Quand l'ennemi prend de l'épaisseur et que l'individu découvre chez sa victime quelque chose d'identique à lui. Tuer, c'est un peu se tuer soi-même. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
For psychiatrists, the problem of the violence of war arises through its consequence: psychological trauma. What traumatises is not always the confrontation with the horror that is unfolding, but the idea of having killed a human being with whom one can, in part, identify oneself. One point remains a mystery: what regulates or promotes the violence that leads to the homicidal act and eventually, for some, to trauma? Is the human being a killing monkey or a pacifist homo sapiens? The act of killing in war is possible thanks to language-related strategies; in actual fact they fail when the other becomes the other person. When the enemy gains in substance and the individual discovers, within his victim, something that is identical to himself. To kill is in a way to kill oneself. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=INFLE_031_0141 |