Titre | Transformation du symbolique pour l'appropriation d'un ERP | |
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Auteur | Anass Mawadia, Ariel Eggrickx, Philippe Chapellier | |
Revue | Systèmes d'information & management | |
Numéro | vol. 24, no 4, 2019 | |
Page | 57-92 | |
Résumé |
Malgré la recherche montrant la nature transformationnelle d'un Enterprise Resource Planning (ERP), les éditeurs et intégrateurs tendent à imposer une meilleure façon de faire : ERP standard basé sur les best practices, approche top-down, mise en place en mode « Vanille ». Ces pratiques véhiculent différents mythes : le « mythe du standard », du « leadership de l'informaticien », ou encore de la résistance à éradiquer. Les utilisateurs peuvent interpréter ces pratiques comme un « symbole », un moyen de leur imposer de nouvelles méthodes de travail éloignées de leurs pratiques locales, ce qui provoque de la résistance et des conflits conduisant souvent à une faible appropriation de l'ERP, voire même à un échec. Les travaux d'Hirschheim et Newman sur la symbolique des systèmes d'information (SI) sont peu mobilisés dans la littérature ERP et plus généralement SI, alors que leur concept de symbolique habilitante ouvre des perspectives pour favoriser l'appropriation d'un ERP. La recherche action menée pendant deux ans dans un groupe européen de petites filiales, par l'un des chercheurs, chef de projet ERP, constitue une opportunité pour tenter de combler ce vide ou gap théorique. Les résultats contribuent à approfondir les différents véhicules de refonte (dispositifs) nécessaires pour évoluer vers une symbolique habilitante et favoriser l'appropriation de l'ERP. La recherche met aussi en exergue des conditions peu identifiées dans la littérature pour la transformation de la symbolique, comme l'autonomie encadrée, et le rôle d'acteur-frontière du chef de projet. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Despite research showing the transformational nature of Enterprise Resource Planning (ERP), developers and implementers tend to impose “best way”: a standard ERP based on best practices, top-down approach, and implementation in a “vanilla”. These practices convey different myths: the “myth of the standard”, the “leadership of the information technology staff”, or the resistance to be eradicated. Users may interpret these practices as a “symbol”, a means of imposing new ways of working removed from their local practices, which provoke resistance and conflicts that generally lead to low appropriation of the ERP, or even to failure. Hirschheim and Newman's research on the symbolic of information systems (IS) is little mobilized in ERP literature and more generally IS, while their concept of “enabling symbolic” opens perspectives to support ERP appropriation. The action research conducted for two years by one of the researchers, an ERP project manager in charge of the ERP deployment within a European group of small subsidiaries, constitutes an opportunity to try to fill this void or theoretical gap. The results help to deepen the various re/shaping symbolic devices necessary to evolve towards an enabling symbolic and support ERP appropriation. The research also highlights conditions unidentified in the literature for symbolic transformation, such as structured autonomy, and the role of the project manager as a boundary actor. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SIM_194_0057 (accès réservé) |