Titre | Des inégalités d'accès aux inégalités de succès : enquête sur les fondateurs et fondatrices de start-up | |
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Auteur | Marion Flécher | |
Revue | Travail et emploi | |
Numéro | no 159, 2019/3 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 39-68 | |
Résumé |
Parfois utilisé pour désigner des entreprises innovantes, d'autres fois pour désigner un modèle d'entreprise risqué ou pour mettre l'accent sur des entrepreneur·ses jeunes et héroïques, le mot start-up ne trouve aucune définition objective, ne correspondant à aucune catégorie juridique. Cet article propose d'apporter un éclairage sur cet objet largement médiatisé et pourtant peu étudié. En nous appuyant sur une double enquête qualitative et quantitative menée depuis 2016 auprès de fondateurs et fondatrices de start-up, nous questionnerons les prétendues spécificités du modèle des start-up en analysant les représentations qui leur sont associées. Sont-elles vraiment des entreprises plus jeunes, plus innovantes, avec un potentiel de croissance plus important que les autres ? Après avoir explicité les modes de création et de développement qui distinguent les start-up des entreprises classiques, nous montrerons qu'ils viennent renforcer les inégalités de classe et de genre, tant dans les chances d'accès que dans les chances de succès, alors même que le modèle des start-up se présente comme un modèle d'entrepreneuriat plus démocratique et méritocratique que ce qui existe par ailleurs. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Start-up companies are often portrayed as innovative companies bearing a risky business model and created by young and heroic entrepreneurs. Yet, start-up companies do not correspond to any legal or statistic category and thus find no objective definition. This article aims to fill this gap by shedding light on this object with critical scrutiny. Based on qualitative and quantitative data collected since 2016 among start-up founders, this work analyzes the purported specificities of start-up companies and questions the representations and the myths they are associated with. Do these companies have a greater potential for innovation and growth than traditional firms? Are they created by young and talented “self-made men” and women? This contribution will study start-up creation process through the analysis of the social and economic resources of their founders and show that it tends to reinforce class and gender inequalities. JEL: J16, J62, L23, L26 Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TE_159_0039 |