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Titre La favela Vila Autódromo : façonnement et délitement d'un haut lieu de la résistance urbaine à Rio de Janeiro
Auteur Margaux De Barros
Mir@bel Revue Carnets de géographes
Numéro no 12, 2019 Géographie(s) des mobilisations
Rubrique / Thématique
Carnets de recherches
Résumé De 2010 à 2016, une partie des habitants de la Vila Autódromo, quartier de Rio de Janeiro menacé d'évictions par le nouveau Parc Olympique en construction, se mobilise contre la destruction de leur lieu de vie. À travers l'examen des discours, pratiques et expériences de l'espace produits par une partie des résidents puis véhiculés ensuite par les médias et des groupes issus de mouvements sociaux externes, nous cherchons à comprendre comment les habitants parviennent à ériger le quartier en « haut lieu » de la résistance urbaine à Rio de Janeiro et à imposer temporairement un rapport de force à la municipalité. Prenant en considération la renommée du quartier, les pouvoirs publics s'abstiennent d'abord de réprimer brutalement et expéditivement la contestation comme dans d'autres favelas, mais usent de moyens plus insidieux. Ils proposent à titre individuel des négociations matérielles et financières qui divisent les habitants et emploient quotidiennement la coercition dans le but de désagréger les solidarités locales et d'épuiser les habitants, les encourageant in fine à précipiter leur départ.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais From 2010 to 2016, some of the inhabitants of Vila Autódromo- a neighborhood in Rio de Janeiro threatened by the evictions linked to the construction of the new Olympic Park - got mobilized against the destruction of their living space. By analyzing the discourses, practices and experiences of space produced by some residents and conveyed by the media and external social movements, we seek to understand how residents managed to turn the area into a "symbolic space" of urban resistance in Rio de Janeiro and to temporarily establish a balance of power with the municipality. Taking into consideration the neighborhood's reputation, the authorities first refrained from brutality and arbitrary repression - unlike in other favelas – and rather used more insidious means. They proposed material and financial negotiations on an individual basis - which divided the inhabitants - and used daily coercion in order to break up local solidarity and exhaust the inhabitants, encouraging them to leave.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/cdg/4988