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Titre Dégoût et normes d'hygiène dans un métier de soin des apparences : La socialisation professionnelle par corps des coiffeurs et des coiffeuses
Auteur Diane Desprat, Camille Noûs
Mir@bel Revue Sociétés contemporaines
Numéro no 117, 2020/1 La profession faite corps
Rubrique / Thématique
La profession faite corps. Enjeux de la corporéité au travail
Page 23-46
Résumé Cet article repose sur une enquête réalisée entre 2013 et 2017 et s'appuie sur 76 entretiens et 26 semaines d'observations multi-situées dans des centres de formation publics et privés et des salons mixtes de standings différents. Il s'agit d'analyser comment les coiffeurs·euses débutant·e·s incorporent un ensemble de normes professionnelles ayant trait à l'hygiène corporelle tant dans leur apprentissage qu'en situation de travail. L'incorporation des règles d'hygiène formelles et informelles au long de la socialisation professionnelle transforme le rapport au corps et à l'apparence des apprenti·e·s. Faisant l'expérience par corps du dégoût pour le « sale », cette socialisation professionnelle implique un travail de soi et un contrôle des pairs sur la présentation de soi qui est constitutif du métier, de l'identité professionnelle et du sens donné à la relation de service face à une clientèle hétérogène. Les futur·e·s coiffeurs·euses deviennent davantage sensibles à ces aspects et se surprennent alors à éprouver du dégoût vis-à-vis de certain·es client·es jugé·es « malpropres ».
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article is based on a survey carried out between 2013 and 2017 and is based on 76 interviews and 26 weeks of multi-site observations in public and private training centres and mixed exhibitions with different standings. The aim is to analyse how entry-level hairdressers incorporate a set of professional standards relating to personal hygiene both in their training and in the work situation. The incorporation of formal and informal rules of hygiene throughout professional socialization transforms the relationship to the body and appearance of apprentices. Experiencing by body the disgust for ‟dirty”, this professional socialization implies self work and peer control over the presentation of oneself that is constitutive of the profession, of the professional identity and of the meaning given to the service relationship in front of a heterogeneous clientele. Future hairdressers become more sensitive to these aspects and find themselves disgusted with certain clients who are considered ‟dirty”.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOCO_117_0023