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Titre Contagion anti-européenne en Europe centrale
Auteur Georges Mink, Laure Neumayer
Mir@bel Revue Politique étrangère
Numéro vol. 67, no 3, 2002
Rubrique / Thématique
Union européenne : le dedans et le dehors
Page 665-681
Résumé Dans les pays d'Europe centrale, et notamment en Hongrie, en Pologne et en République tchèque, la question de l'adhésion à l'Union européenne cristallise les enjeux partisans sur les différentes scènes politiques. L'arrivée d'acteurs prônant le repli sur soi et le retour à une identité nationale revivifiée concurrence le discours, plutôt favorable à l'élargissement, des anciens dissidents ou des ex-communistes au pouvoir. Ces nouveaux acteurs nourrissent des sentiments antidémocratiques et manient les symboles de l'histoire nationale à des fins de radicalisation anti-européenne (question des Sudètes, Maison des expulsés, spectre d'une colonisation occidentale à travers l'Union). Par ailleurs, le calendrier actuel de la construction européenne (liberté de circulation des travailleurs et des capitaux, questions financières...) n'exerce pas une très grande force d'attraction auprès des populations : on peut se demander si les sondages effectués quant à l'adhésion, qui restent pour l'instant favorables, rendent compte justement de l'état des opinions.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The Spread of Anti-Europeanism in Central Europe, by Georges Mink and Laure Neumayer Among the countries of Central Europe, and particularly in Hungary, Poland, and the Czech Republic, the prospect of joining the European Union crystallises partisan battles in the various political arenas. The arrivai on the scene of those who prefer their country to stand back, who promote a revived national identity, is in opposition to those former dissidents, now in power, who in favour of enlargement. The new arrivals fuel anti-democratic sentiment and manipulate symbols of national history for anti-European radicalisation (the Sudeten question, the location of memorial to displaced persons, the spectre of Western colonialism coming with the EU). When the present calendar of European construction is added to the equation (free movement of workers and capital, financial issues, etc.), which is hardly likely to please public opinion in these countries, it can be asked whether the opinion polls on membership, which are still favourable, take fully into account the present unease.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342x_2002_num_67_3_5213