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Titre Essai de classement synthétique des phénomènes et des formes de relief glaciaires
Auteur Étienne De Vaumas
Mir@bel Revue Revue de Géographie Alpine
Numéro vol. 57, no 3, 1969
Page 30 pages
Résumé Sommaire. — La glace agit : — soit par la gélifraction (phénomènes cryogéniques ou « périglaciaires ») ; — soit par son volume (dans les glaciers fixes : pingos, palses, hydrolaccolites...) ; — soit par son mouvement (dans les glaciers mobiles). Ces trois processus morphogénétiques ne jouent pas obligatoirement ensemble ; quand c'est le cas, ils s'additionnent dans l'ordre qui vient d'être mentionné et donnent des formes de relief de plus en plus complexes. Cette communication énumère les formes essentielles dues à chaque processus. Les roches jouent un très grand rôle dans la morphogenèse glaciaire selon qu'elles sont : — dures, imperméables et plus ou moins fissurées ; — perméables et plus ou moins gélives ; — perméables et plus ou moins poreuses. Dans les phénomènes cryogéniques, la gélifraction est proportionnelle au nombre de cycles gel/dégel. Ces cycles ne doivent pas être estimés seulement par semaine, mois ou année, mais aussi pour la durée complète des différentes périodes froides (plusieurs dizaines de milliers d'années chacune). Le nombre des dégels n'est pas moins important que le nombre des gels, ce qui explique que la zone optimum de la gélifraction s'est trouvée durant les périodes froides aux latitudes méditerranéennes. L'existence de glaciers fixes aux latitudes moyennes et basses a été méconnue jusqu'ici. Il en est résulté de graves confusions dans l'explication morphologique (cuvettes cryofluviales prises, par exemple, pour des « cuvettes hydro-éoliennes »). Une révision critique des formes s'impose par conséquent. L'établissement d'un planisphère des formes glaciaires est très souhaitable.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1969_num_57_3_3418