Titre | La mesure de l'érosion des glaciers tempérés : Essai de synthèse / Measuring the erosion of temperate glaciers : a synthesis | |
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Auteur | Robert Vivian | |
Revue | Revue de Géographie Alpine | |
Numéro | vol. 85, no 1, 1997 | |
Page | 24 pages | |
Résumé |
La mesure de l'érosion des glaciers tempérés : essai de synthèse Measuring the erosion of temperate glaciers : a synthesis Robert Vivian Résumé : Les travaux de captage des torrents sous-glaciaires, de même que l'observation des délaissés glaciaires permettent, par la confrontation des situations reconnues et des résultats enregistrés, de tirer un certain nombre de conclusions qu'il est possible de regrouper en trois thèmes majeurs. 1 - L'érosion par les eaux sous-glaciaires, les incisions provoquées par elles, apparaissent presque toujours comme les traces les plus remarquables et les plus profondes du passage des glaciers, même si le polissage par abrasion reste l'empreinte la plus originale du modelé glaciaire. Les empreintes du travail par les eaux sous-glaciaires se regroupent en trois familles de formes : les polis torrentiels, les chenaux et les gorges sous-glaciaires. 2 - L'abrasion et le débitage qui peut lui être associé sont considérés comme les processus essentiels de l'érosion par le seul déplacement du glacier. L'intensité de l'abrasion dépend de la quantité d'inclusions rocheuses qui, entraînées par le glacier, atteignent le lit et surtout se maintiennent à son contact ; elle varie aussi en fonction du renouvellement du matériel abrasif, c'est-à-dire de la vitesse du glacier ; elle est enfin conditionnée par la nature même des roches encaissantes. Sur les marges latérales, le matériel morainique sous-glaciaire est plus abondant, plus grossier et hétérogène : aussi l'abrasion - par striation, polissage et raclage — y est-elle maximum.. 3 - Le défonçage proglaciaire lié à la gélivation des roches est le troisième processus par lequel le glacier exerce ses effets d'érosion. Il est fondé sur la puissance de transport du glacier qui pousse devant lui les fragments rocheux encombrant son passage. L'érosion du substratum rocheux n'est pas proportionnelle à l'intensité de la variation glaciaire mais à la fréquence des fluctuations du glacier. Aussi est-ce pendant la phase initiale de la glaciation et sur les marges planes, là où les glaciers ont la plus grande mobilité, que le phénomène d'érosion par défonçage proglaciaire est le plus efficace. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
The tapping of subglacial water and the observation of deglaciated areas makes it possible, through a comparison of known situations and recorded results, to draw a certain number of conclusions regarding the erosion of temperate glaciers which can be divided into three major groups : 1. Subglacial erosion frequently provides the most visible traces of the work of glaciers, even if their abrasive action remains the most original testimony of the glacial landscape. The effects of subglacial erosion can be grouped into three classes : stream glosses, subglacial channels and subglacial gorges. 2. Abrasion and associated plucking can be considered as the main forms of erosion resulting from glacier movement. The intensity of abrasion depends on the number of rock inclusions which, entrained by the glacier, reach the bed and, more particularly, on those inclusions which remain in contact with the bed. Abrasion also varies as a function of the rate of replacement of abrading material, in other words as a function of the glacier's velocity. Fi- nally, abrasion is also conditioned by the nature of the entrained rocks themselves. At the sides of the glacier, subglacial morainic material is more abundant, larger and more heterogeneous, so that the effects of abrasion, in the form of striations, polishing and scraping, are at a maximum there. 3. Proglacial gouging is the third process by which a glacial erodes. It is a result of the transporting power of the glacier, as rock fragments lying in its path are pushed along in front of it. Erosion of the rock substrate is not proportional to the intensity but rather to the frequency of fluctuations in the glacier. Proglacial gouging is most effective during the incipient phase of glaciation and at flat marginal sites where the mobility of the glacier is greatest. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | https://www.persee.fr/doc/rga_0035-1121_1997_num_85_1_3897 |