Titre | 1848, révolution majeure | |
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Auteur | Jérôme Lamy | |
Revue | Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique | |
Numéro | no 146, 2020 La fabrique européenne de la race (17e-20e siècles) | |
Rubrique / Thématique | MÉTIERS Transmettre l'histoire |
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Page | 123-144 | |
Résumé |
La révolution de 1848 fait l'objet d'un renouvellement historiographique important. Si la dualité de l'événement (Février et l'affirmation d'une politique émancipatrice ; Juin et la reprise en main autoritaire de la République par la bourgeoisie) ne cesse de nourrir les problématiques, des formes inédites de questionnement rappellent l'importance historique d'une insurrection qui a fait surgir des possibles politiques encore incandescents. L'article analyse donc les apports des ouvrages de Dolf Oehler (Juin 1848 : Le spleen contre l'oubli. Baudelaire, Flaubert, Heine, Herzen, Marx), d'Olivier Ihl (Une histoire de la représentation. Louis Marie Bosredon et le Paris de 1848) et de Samuel Hayat (Quand la République était révolutionnaire : citoyenneté et représentation en 1848). Dolf Oehler repère dans la littérature post-1848 toutes les traces d'un refoulement de l'événement : quelque chose d'une culpabilité tue remonte à la surface des textes et dit l'abandon du peuple. Olivier Ihl interroge, à travers la figure du caricaturiste Louis Marie Bosredon, la place des arts graphiques dans le double mouvement d'une industrialisation de l'image et d'une espérance politique émancipatrice. La possibilité d'une reproduction infinie des représentations croise l'idéal d'universalité. Enfin, Samuel Hayat, en retraçant les prises de position sur la notion de république, de février à juin 1848, met au jour une fracture encore vive entre la République bourgeoise – finalement consacrée – et la République démocratique et sociale – encore disponible pour les luttes. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The revolution of 1848 is the subject of an important historiographical renewal. If the duality of the event (February and the affirmation of an emancipatory policy; June and the authoritarian takeover of the Republic by the bourgeoisie) continues to feed the problems, new forms of questioning remind us of the historical importance of an insurrection that gave rise to political possibilities that are still incandescent. The article therefore analyzes the contributions of Dolf Oehler's works (Juin 1848 Le spleen contre l'oubli. Baudelaire, Flaubert, Heine, Herzen, Marx), Olivier Ihl (Une histoire de la représentation. Louis Marie Bosredon et le Paris de 1848) and Samuel Hayat (1848 Quand la République était révolutionnaire). In post-1848 literature, Dolf Oehler finds all the traces of a repression of the event: something of a silent guilt rises to the surface of the texts and says the abandonment of the people. Through the figure of the cartoonist Louis Marie Bosredon, Olivier Ihl questions the place of the graphic arts in the double movement of an industrialization of the image and an emancipatory political hope. The possibility of an infinite reproduction of representations crosses the ideal of universality. Finally, Samuel Hayat, in retracing the positions taken on the notion of the Republic from February to June 1848, reveals a still sharp divide between the bourgeois Republic - finally consecrated - and the Democratic and Social Republic - still available for struggles. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/chrhc/14797 |