Contenu de l'article

Titre « Lumière sur les Lumières » ou « contre-Lumières » ?
Auteur Bruno Quélennec
Mir@bel Revue Revue d'histoire des sciences humaines
Numéro no 36, 2020 Commémorer les sciences de l'Homme
Rubrique / Thématique
Varia
Page 177-197
Résumé Cet article examine les implications politiques du premier ouvrage de Reinhart Koselleck, Kritik und Krise, en interrogeant à nouveau frais son rapport aux « Lumières » et aux « contre-Lumières ». Plutôt que de traiter cette question de manière abstraite, on choisit ici d'historiciser les notions de « Lumières » et de « contre-Lumières », de façon à saisir la pluralité de significations dont elles sont chargées dans le contexte spécifique des débats intellectuels ouest-allemands de l'après-guerre, En situant Kritik und Krise dans les controverses relatives à l'identité politique de la nouvelle République fédérale allemande, l'approche contextualiste permet de montrer que Koselleck n'est pas dans les années 1950 un représentant des Lumières « modérées » et de l'anti-totalitarisme libéral, contrairement à ce qu'il suggère dans des interviews plus tardives, mais qu'il oscille plutôt à l'époque entre différentes positions conservatrices, encore largement hostiles au libéralisme politique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article explores the political implications of Reinhart Koselleck's first book, Kritik und Krise, in terms of his relation to the “Enlightenment” and the “Counter-Enlightenment”. Instead of addressing the question abstractly, this article historicises the two concepts, asking what they mean in the context of West German post-war intellectual debates, where the controversies on the Enlightenment were directly linked to West Germany's definition of its nascent identity. We draw the conclusion that in the 1950s, contrary to what Koselleck suggests in his later interviews, he is not a representative of the ‘moderate' Enlightenment, or liberal anti-totalitarian camp, but rather that he oscillates between different conservative positions typical of the post-war period, which are largely opposed to the Enlightenment heritage.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/rhsh/4809