Titre | Les caisses de grève à l'épreuve de la grève interprofessionnelle | |
---|---|---|
Auteur | Gabriel Rosenman | |
Revue | Mouvements | |
Numéro | no 103, automne 2020 Grèves générales | |
Rubrique / Thématique | Grèves générales |
|
Page | 40-49 | |
Résumé |
Le mouvement de l'hiver 2019 contre la réforme des retraites a été surprenant par plusieurs aspects. Il s'est tout d'abord caractérisé par une extension interprofessionnelle limitée : si la grève reconductible a été puissante dans certains secteurs – RATP et SNCF bien sûr, mais aussi les services de nettoiement ou l'Opéra de Paris –, elle ne s'est toutefois pas réellement étendue au-delà. Cette grève s'est en revanche distinguée par sa durée exceptionnelle : 45 jours de grève reconductible en font même l'un des plus longs conflits sociaux dans l'histoire française. La pratique des caisses de grève y a également pris une ampleur sans précédent : avec 380 cagnottes en ligne, près de 80 000 donateurs et plus de 5 millions d'euros collectés`renvoi id="re1no1" idref="no1" typeref="note"b1`/renvoib, la solidarité financière avec les grévistes s'est imposée comme une dimension centrale. Mais ces caisses de grève ont-elles encouragé d'autres secteurs professionnels à entrer dans l'action, ou ont-elles au contraire offert aux salarié·es une alternative à la grève quand celle-ci leur paraissait impossible ou inutile sur leur lieu de travail ? Autrement dit, grève interprofessionnelle et caisses de grève se nourrissent-elles mutuellement, ou sont-elles reliées à la manière de vases communicants dont l'un se viderait quand l'autre se remplit ? Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOUV_103_0040 |