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Titre The Perception of Violence in Narratives of Central American Migrants at the Border between Mexico and the United States
Auteur Olga Odgers-Ortiz, Dick Cluster
Mir@bel Revue Revue Européenne des Migrations Internationales
Numéro vol. 36, no 1, 2020 Situations de violence et migration
Rubrique / Thématique
Dossier thématique
Page 53-73
Résumé La migration en provenance de l'Amérique centrale traversant le Mexique afin d'atteindre les États-Unis a acquis une visibilité grandissante. En arrivant à la frontière, les migrants se heurtent au mur, les contraignant à choisir entre s'installer provisoirement au Mexique en attendant d'être entendus par les autorités de l'immigration américaines, traverser subrepticement la frontière, ou bien redéfinir leur projet migratoire. Ils sont ainsi figés dans la mobilité. Cet arrêt imposé est l'occasion de réfléchir aux causes du départ, aux expériences vécues dans leur trajet, et aux possibilités s'ouvrant — ou se fermant — pour l'avenir. Les refuges créés à leur intention sont des lieux d'attente où se déploie ce travail de réflexion. En suivant l'approche des identités narratives, nous observons comment les migrants re-signifient la violence dans leur récit, que ce soit comme cause du départ, comme empreinte du voyage, ou relative aux démarches de demande d'asile. En la naturalisant, en l'acceptant comme « prix à payer », ou en se révoltant, la violence façonne leur réinterprétation du passé et leur projection vers l'avenir.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Migration from Central America through Mexico to reach the United States has acquired increasing visibility. When migrants arrive at the border, they hit a wall that requires them to choose among waiting indefinitely in Mexico, crossing the border clandestinely, or redefining their project of migration. Thus they find themselves trapped within their own mobility. This imposed interruption, however, provides an opportunity for them to reflect on the causes of emigration, the lived experience of the journey, and possible futures that are opened up or shut down. The shelters created by civil society constitute spaces of waiting in which the work of reflection unfolds. Approaching our analysis from the perspective of narrative identities, we can see how these migrants, through their stories, resignify violence — whether as a cause of their emigration, or an imprint left by the trip, or in relation to processes of seeking asylum. Whether they naturalize the violence (accepting as the “price to pay”) or question it, the violence shapes their reinterpretation of the past and their projection into the future.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REMI_361_0053