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Titre Working class women : psychological and social aspects of survival
Auteur Valerie Walkerdine
Mir@bel Revue Cahiers du genre
Titre à cette date : Cahiers du GEDISST
Numéro no 9-10, 1994 Travail, politique et genre. Perspective internationale.
Rubrique / Thématique
De la sphère du travail...
Page 24 pages
Résumé Les femmes de la classe ouvrière : survie psychologique et sociale. Dans ce texte, l'auteur se propose d'étudier certains aspects du discours produit autour des femmes de la classe ouvrière, dans un contexte, la période d'après-guerre, où la notion de classe ouvrière, à la fois surestimée, dénigrée et crainte, pose problème. Dans ces discours et ces pratiques, les femmes ont une place centrale en tant que mères ayant à leur charge la production de citoyens dans un ordre démocratique bourgeois en extension. En effet, le discours de la mobilité sociale, de l'égalité des chances transforme en pathologie tout échec d'entrer dans la classe moyenne définie comme normale. Il s'agit donc de “normaliser” les groupes potentiellement pathologiques et entre autres les mères de la classe ouvrière dont la capacité à exercer la maternité doit être mise sous surveillance. Inadéquates, ne sont-elles pas responsables d'un large éventail de maux sociaux (criminalité, délinquance...) ? Ce modèle normatif et normalisant, ce nouveau mode de régulation sociale fait l'impasse sur les conséquences de l'oppression, et sur les réalités psychologiques qui découlent de la souffrance vécue, d'une subjectivité construite à travers des “vérités” projetées sur 1'''autre”. L'auteur a mené une recherche auprès de femmes d'origine ouvrière ayant eu accès à l'Université pour comprendre la spécificité de ce groupe et les mécanismes de défense mis en place pour vivre et survivre l'oppression.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/genre_1165-3558_1994_num_9_1_936