Titre | Les Femmes en noir : la contestation de l'ordre du genre et de l'ordre sociopolitique israéliens | |
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Auteur | Sara Helman, Tamar Rapoport, Hervé Maury | |
Revue | Cahiers du genre | |
Numéro | no 37, 2004 Loin des mégalopoles | |
Rubrique / Thématique | Document |
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Page | 193-221 | |
Résumé |
Le mouvement de protestation israélien, les Femmes en noir, est étudié en se centrant sur le mode de protestation du mouvement, utilisé comme un prisme au travers duquel est analysée la manière dont la structure, les contenus et les objectifs de la manifestation contestent l'ordre sociopolitique et celui du genre. L'article analyse la manifestation silencieuse des Femmes en noir à Jérusalem et la caractérise, suivant en cela Handelman (1990), comme un événement public minimaliste. Après avoir examiné et analysé les sources du minimalisme on a conclu qu'il résultait de deux processus sociaux qui ont accompagné la formation des Femmes en noir en tant que mouvement social : l'interprétation personnelle du champ politique et l'évitement des discussions idéologiques entre les participantes.Le minimalisme de l'événement public a préservé le mouvement pendant six années et a créé une identité collective qui accentuait la différence symbolique entre celles qui participaient à la manifestation et celles et ceux qui lui étaient extérieurs. Cette différence était symbolisée par une juxtaposition de personnes ayant des positions opposées. L'essence de cette opposition est analysée au moyen d'une description « dense », c'est-à-dire en la déchiffrant dans le contexte de la société israélienne.L'étude conclut que le mode de protestation des Femmes en noir a créé un espace symbolique où un nouveau type de femmes en politique se met en jeu. Cette identité conteste les catégories socioculturelles israéliennes établies. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The Israeli protest movement ‘Women in Black' is studied by focusing on the movement's mode of protest, which is used as a prism through which to analyse the manner in which the structure, contents and goals of protest challenge the socio-political and gender orders. The article analyses the protest vigil of ‘Women in Black' in Jerusalem, and characterizes it, following Handelman (1990), as a minimalist public event. After examining and analysing the sources of minimalism it was concluded that minimalism was the result of two social processes attendant at the formation of ‘Women in Black' as a social movement: personal interpretation of the political field, and avoidance of ideological deliberation amongst the participants.The minimalism of the public event preserved the movement for six years and created a collective identity that emphasized the symbolic difference between those within the demonstration and those outside. This difference was symbolized by a juxtaposition of opposites. The essence of opposites is analysed by means of ‘thick description', i.e., by deciphering them in the context of Israeli society.The study concluded that the mode of protest of ‘Women in Black' has created a symbolic space in which a new type of political woman is enacted. This identity challenges established socio-cultural categories Israel. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CDGE_037_0193 |