Titre | Adolescence djihadiste, un passage raté | |
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Auteur | Débora Fajnwaks | |
Revue | Carrefours de l'éducation | |
Numéro | no 50, décembre 2020 Adolescence terminée, adolescence interminable ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 37-47 | |
Résumé |
Depuis 2016 le nombre de mineurs mis en
examen sous une qualification terroriste s'est
fortement accru en France. Un phénomène
sans précédent qui impacte considérablement
le travail des juges du tribunal pour enfants et
des acteurs en charge du suivi judiciaire des
jeunes condamnés. La protection de la jeunesse se trouve sollicitée dans cette oscillation
troublante d'une jeunesse à protéger et d'une
jeunesse dont il s'agirait brusquement de se
protéger. Le dispositif dans lequel j'accueille
les jeunes est une alternative à l'incarcération
préventive avant le jugement, un dispositif qui
tout en créant les conditions d'une observation
prolongée exclut l'objectif illusoire de la déradicalisation. Je m'interroge sur la manière dont
un enfant se retrouve dans une telle situation,
comment en est-il arrivé là ? Par quel nouage
singulier cet enfant se trouve dans la relation
avec un menteur inconnu mais célèbre, dans
le visionnage des scènes horrifiques en soi et
d'ordinaire insoutenables pour quiconque, un
discours univoque où l'effroi se conjugue à
l'apocalyptique d'une réponse ? Dans ce travail
clinique l'apparition de la figure du « ça-cri-fils »
où le jeune en question se voue à expier la
faute commise par un père dévalué constitue
un point de traversée violent et définitif. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Since 2016, the number of minors investigated
for activities relating to terrorism in France has
increased considerably. This unprecedented
phenomenon impacts the work of the judges
in juvenile courts and of those in charge of the
judicial follow-up of convicted youths. Juvenile protection services find themselves called
upon to act upon these swings from a youth
that needs protection to a youth from which
it might suddenly be necessary to protect
oneself. I meet young people within a scheme
which offers an alternative to incarceration before trial and both creates the conditions for
long-term observation and puts paid to the
illusions of de-radicalisation. I explore how a
child ends up in this situation – how did s/
he get to such a point? What singular link has
connected a child to such and such a famous
but unknow liar, watching scenes of horror
which nobody in the general run of things can
stand to watch, bathed in a univocal discourse
where dread marries the apocalyptic character
of an answer? During clinical work the emergence of the figure of “sacrifice”, whose French
pronunciation allows it to be rendered in an
untranslatable pun as “ça-crie-fils” ( “its crying
out son”) ( “fils” is the word for son), which
shows the youth deciding to expiate the sins
of a debased father, constitutes a violent and
definitive transition. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CDLE_050_0037 (accès réservé) |