Titre | Paradoxe entre idéal démocratique et autocensure des personnes racisées en milieu de travail : l'expérience d'une clinique de l'interculturalité | |
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Auteur | Sophie Hamisultane | |
Revue | Communiquer | |
Numéro | no 30, 2020 L'intervention en milieux organisés: fondements et enjeux communicationnels | |
Rubrique / Thématique | Retour sur des expériences |
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Page | 145-157 | |
Résumé |
Dans nos sociétés contemporaines où l'individu est confronté à des exigences de performance et d'adaptabilité, et où l'idéal démocratique perdure, qu'en est-il des personnes faisant l'objet de racisme en milieu de travail ? Quelle parole leur donne-t-on ou comment cette parole se donne-t-elle ? Les milieux organisés se doivent de montrer des positions d'équité envers leurs employés, soutenant ainsi un idéal démocratique où chacun aurait les mêmes droits et libertés. Pour autant, les rapports de domination et d'oppression persistent. Parallèlement, dans ces milieux, le sujet affronte l'injonction implicite d'être efficace et autonome pour rester productif. Le sujet devient responsable de son intégration au sein du collectif et a la responsabilité de vivre « bien » ensemble au sein du milieu de travail. Notre article interroge l'autocensure des personnes faisant l'objet de racisme et ne pouvant le dire au risque de paraître improductives. Notre méthodologie de recherche révèle une clinique de l'interculturalité comme approche d'intervention interculturelle. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In our contemporary societies where people are confronted by the requirements of performance and adaptability, and where, moreover, the democratic ideal persists, how people being the subject of racism in the workplace deal with such issues? What power of speech is giving to them and how is it being given? The organizations must show fairness toward their employees, thus supporting a democratic ideal where each worker would have the same rights and liberties. Nevertheless, relations of domination and oppression persist. Concurrently, in those organizations the subject confronts the implicit injunction to be efficient, to be autonomous and to be productive. The subject becomes responsible for his integration into the collective and he has to carry the responsibility to live “well” in the workplace. Our article will question the self-censorship of people being subjects of racism and who are not able to tell it at the risk of, seemingly being unproductive. Through a specific research methodology, we also reveal a clinic of interculturality as an approach of intercultural intervention. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | https://journals.openedition.org/communiquer/7566 |