Titre | Un futur noir sans futur. Politique de la dystopie et politique du temps dans deux épisodes de "Black Mirror" | |
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Auteur | Antoine Faure, Macarena Urzúa Opazo | |
Revue | Quaderni | |
Numéro | no 102, hiver 2020-2021 Politique(s) des dystopies | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 55-70 | |
Résumé |
La série Black Mirror (Channel 4 2011-2014, Netflix 2014) est une dystopie dont le travail de sérialisation joue sur un imaginaire politique. Ce texte porte sur la dimension politique des temporalités de la dystopie lorsqu'elle emprunte le format de la série et ses modes de circulation. Pour ce faire, les relations entre passé, présent et futur dans deux épisodes de Black Mirror seront questionnées, à partir de l'articulation entre le fond, la forme et le format de ceux-ci. En sondant la mise en abyme du « régime d'historicité » de Black Mirror, apparaît une dystopie présentiste, un futur noir sans futur, dont l'esthétique narrative remet en cause un discours recroquevillé sur des alternatives à court terme, dans un monde pourtant libéral et démocratique. L'analyse de Black Mirror montre comment une dystopie contemporaine met en scène une politique du temps en neutralisant le futur et les possibilités politiques, au sein d'une critique de l'immédiateté du présent et un passé rendu omniprésent par les archives algorithmiques. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The TV show Black Mirror (Channel 4 2011-2014, Netflix 2014) is a dystopia, where the work of serialization plays a major role over a political imaginary. This article deals with the political dimension of dystopia's temporalities when it adopts a serial format and and its means of circulation. In order to do so, we question the relation between the past, the present and these future in two episodes of Black Mirror, starting with the articulation between their content, form and format. We propose, by a way of enquiring the “mise en abyme” of Black Mirror's “regime of historicity”, that a presentist dystopia appears. Thus, a dark future without a future, whose aesthetics narrative calls into question a discourse intertwined on short-term alternatives, in a world that is, however, liberal and democratic. This Black Mirror's analysis shows how a contemporary dystopia stages a politics of time by neutralizing the future and its political possibilities, within a critique of the present's immediacy and a past made omnipresent by algorithmic archives. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=QUAD_102_0055 |