Titre | Capes rouges et bonnets blancs : une « contagion iconographique » de "The Handmaid's Tale" au service d'une internationalisation des mobilisations féministes ? | |
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Auteur | Florence Ihaddadene, Emily Lopez Puyol | |
Revue | Quaderni | |
Numéro | no 102, hiver 2020-2021 Politique(s) des dystopies | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 105-124 | |
Résumé |
La mobilisation de l'iconographie de la série télévisée The Handmaid's Tale par différents collectifs féministes permet de questionner les possibilités d'internationalisation et de circulation d'un message politique commun. À partir des entretiens réalisés avec des collectifs de France, États-Unis et Argentine — pays où ces mobilisations ont été particulièrement médiatisées — cet article propose d'analyser les différentes appropriations et effets de la dystopie comme stratégie esthétique. Que ce soit la dystopie comme crainte pour l'avenir ou comme dénonciation actualisée du passé, l'appropriation collective de ce déguisement reflète des inquiétudes communes bien plus que d'une idéologie collective. Si la question des violences faites aux femmes directement par l'Etat apparaît comme centrale, cette contagion iconographique contribue in fine à invisibiliser les fractures sociales qui traversent les mouvements féministes. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The mobilization of the iconography of the television series The Handmaid's Tale by different feminist collectives allows us to question the possibilities of internationalization and circulation of a common political message. Based on interviews conducted with collectives in France, the United States and Argentina — countries where these mobilizations have been particularly well publicized in the media — this article proposes to analyze the different appropriations and effects of dystopia as an aesthetic strategy. Whether it is dystopia as fear for the future or as an updated denunciation of the past, the collective appropriation of this disguise reflects common concerns much more than a collective ideology. If the issue of violence against women directly by the state appears to be central, this iconographic contagion ultimately contributes to the invisibility of the social fractures that traverse feminist movements. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=QUAD_102_0105 |