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Titre La réforme de la négociation collective : de Donovan à Durkheim
Auteur Alan Fox, Allan D. Flanders
Mir@bel Revue Sociologie du travail
Numéro vol. 11, no 3, juillet-septembre 1969 Crise de l'Université, mouvement étudiant et conflits sociaux : Etude critique de textes sociologiques français et étrangers
Page 16 pages
Résumé Les auteurs empruntent à Durkheim la notion d'anomie pour décrire le désordre actuel des relations industrielles en Grande-Bretagne et rendre compte de la faillite institutionnelle du système de négociation collective. La multiplication des conflits depuis la fin de la seconde guerre mondiale à la faveur d'une conjoncture économique nouvelle de plein emploi, la prolifération des normes et, partant, l'éclatement général des systèmes de réglementation du travail en sont la cause. En effet , les processus de résolution des conflits et de réglementation des relations de travail ont cessé de relever d'unités et de champs d'accord relativement larges, comme c'était le cas de la convention collective nationale, pour s'opérer à des échelons de plus en plus restreints. Ce sont les différents groupes de travailleurs qui, selon leur puissance au sein de l'entreprise et en fonction de leurs intérêts spécifiques, tentent de faire accepter les normes qui leur sont les plus favorables. Soumettre l'application des accords négociés à des sanctions légales serait une mesure insuffisante et même inutile : pour que fonctionnent à nouveau les mécanismes de la négociation collective, il devient nécessaire de reconstruire l'ensemble des systèmes normatifs à tous les niveaux des relations industrielles.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/sotra_0038-0296_1969_num_11_3_2662