Contenu de l'article

Titre Le gouvernement de la grande entreprise : pouvoir de la propriété ou appropriation du pouvoir ?
Auteur Michel Bauer, Elie Cohen
Mir@bel Revue Sociologie du travail
Numéro vol. 22, no 2, avril-juin 1980
Page 20 pages
Résumé Parce que certains groupes industriels ont la capacité de peser de manière significative sur la définition des règles du jeu du système économique et sur les transformations de l'univers marchand , il devient crucial de savoir qui les dirige. Abandonnant les analyses formelles qui tentent d'inférer d'une étude de la répartition du capital et du statut des propositions quant à l'exercice de ce pouvoir, les auteurs ont étudié le mode de constitution et de fonctionnement de deux grands groupes industriels français. Ils présentent ici certains éléments de leurs résultats et précisent notamment comment appréhender les choix stratégiques de ces centres de pouvoir privé et comment une oligarchie cooptée a pu s'approprier l'essentiel de ce pouvoir industriel. Dans cet article, les auteurs ne répondent qu'à l'une des facettes de la question de l'exercice du pouvoir industriel de la grande entreprise. Cette oligarchie cooptée, qui a su s'affranchir des propriétaires, réussit-elle à contrôler son organisation et à lui imposer ses propres choix ? C'est dans un deuxième article (à paraître) qu'ils montreront comment cette oligarchie, par une création originale, limite la portée du modèle bureaucratique et exerce sa domination sur les ingénieurs et les cadres.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Who do take important decisions for the corporation ? Are they the capital owners or the managers of the ,, techno-structure " ? or other actors outside the firm ? The authors studies, from their origins in the 19th century up to now, two French big corporations who have a strong control over their economic environment. They show how top management succeeded in maintaining their indépendance of owners (even though few salaried managers became owners after their appointment), of banks or groups with which they associated their firm. They did so through cooptation among non-owners managers with a lengthy experience in the firm. In a paper to appear in next issue, the authors will show how this oligarchic top management keeps a tight control of their organization and tends to limit the weight of the bureaucratic model.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne https://www.persee.fr/doc/sotra_0038-0296_1980_num_22_2_1632