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Titre L'invention d'un principe persévérance : une lecture de L'Art de l'Anthropocène et de Permaculture
Auteur Benjamin Lesson
Mir@bel Revue Revue française des sciences de l'information et de la communication
Numéro no 21, 2021 Environnement, nature et communication à l'ère de l'anthropocène
Rubrique / Thématique
Dossier
Résumé L'Anthropocène peut être considéré comme un problème total : l'environnement naturel montre les traces, globalement nocives, des pratiques humaines modernes et rend incertaine la poursuite des cours d'existence ; c'est très profondément une autre manière d'être et d'agir dans le monde, un autre sensible, bref une réorientation culturelle que semble appeler cette nouvelle ère géologique et écologique. En nous inspirant de la théorie des plans d'immanence développée par Jacques Fontanille et des ontologies anthropologiques d'Alain Perusset, dont nous faisons une brève introduction, nous observerons l'effort de recomposition culturelle dans Permaculture de David Holmgren et dans La Renaissance sauvage de Guillaume Logé. En effet, ces deux textes débutent sur une analyse critique de nos pratiques et nous en proposent une variation, nourrie d'une mise en perspective générale qui circonstancie nos pratiques au regard d'une nouvelle sémiostructure. L'enjeu de ces deux textes consiste à échafauder une logique totale – qui, de manière congruente, va de notre rapport aux signes jusque vers la mise en procès de nos formes de vie -, visant précisément la poursuite des possibilités d'exister et d'agir dans le temps. À ce titre, le déroulé de leur argumentation – qui apparait comme un parcours sinusoïdal à travers différentes catégories de l'expérience – nous semble significatif : il manifeste le parcours sinusoïdal de questionnements que risque d'emprunter toute personne souhaitant comprendre et agir dans le contexte de l'Anthropocène.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The Anthropocene can be considered as a total problem: the natural environment shows traces, globally harmful, of modern human practices and makes uncertain the continuation of the courses of existence; it is very profoundly another way of being and acting in the world, another sensitive one, in short a cultural reorientation that seems to call this new geological and ecological era. Drawing inspiration from the theory of immanence plans developed by Jacques Fontanille and the Alain Perusset's anthropological ontologies - which we will introduced -, we will observe the effort of cultural recomposition in Permaculture by David Holmgren and in La Renaissance sauvage by Guillaume Logé. Indeed, these two texts begin with a critical analysis of our practices and propose a variation of them, nourished by a general perspective that circumvents our practices with regard to a new semiostructure. The challenge of these two texts is to construct a total logic – which, in a congruent way, goes from our relationship to the signs to the manifestation of our life forms – aimed precisely at the pursuit of the possibilities of existing and acting in time. As such, the unfolding of their arguments – which appear as a sinusoidal course through different categories of experience – seems significant to us: It shows the sinusoidal path of questioning that is likely to be taken by anyone wishing to understand and act in the context of the Anthropocene.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/rfsic/10162