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Titre Women at Refrigerators: The Gender Politics of Food and Eating in Supergirl
Auteur Sara Kate Ellis
Mir@bel Revue Genre en séries : cinéma, télévision, médias
Numéro no 10, automne 2019 Superhéroïnes : un genre à part ?
Rubrique / Thématique
Dossier
Résumé Dans la série télévisée Super Girl, l'héroïne extraterrestre Kara Zor-El est dotée d'un métabolisme tout aussi « super ». En tant que Kryptonienne, elle peut manger tout ce dont elle a envie, son corps lui permettant de consommer des calories infinies sans les conséquences genrées généralement dramatisées au cinéma et à la télévision. Traitées sur un mode comique, ces scènes soulignent le lien qui unit Kara et sa sœur humaine Alex, et proposent un renoncement superficiel aux normes alimentaires imposées aux femmes. Pourtant, de telles scènes suggèrent-elles une résistance ou une réification de telles normes, en particulier lorsque ses homologues humains ne bénéficient pas d'un tel répit ? Au cours des 60 ans d'histoire du personnage, la nourriture a souvent marqué les divisions de genre entre Kara et son cousin, Superman, tout en ne soulignant que rarement son expérience de la diaspora et sa lutte pour s'assimiler à la fois en tant que citoyenne terrienne et américaine. Alors que la série propose des récits sur la discrimination et les droits des extraterrestres, en énonçant des maximes sur l'autonomie des femmes et leur « pouvoir féminin », elle offre un paysage culinaire fade et largement occidental où la nourriture évoque les stéréotypes de la féminité idéalisée et la pression exercée pour contrôler le corps. Retraçant l'histoire de la bande dessinée du personnage, cet article étudie le rôle de l'alimentation dans la série télévisée Super Girl, en examinant la manière dont la nourriture est le lieu d'une critique et d'une réaffirmation des normes alimentaires genrées.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the television series Supergirl, the alien heroine Kara Zor-El is gifted with an equally super metabolism. As a Kryptonian, she can eat whatever and however much she wants, her body allowing her to consume endless calories minus the gendered consequences implied in film and television. Such scenes work as comedy while emphasizing the bond shared by Kara and her human sister Alex, and function as a surface renunciation of the eating norms placed on women. Yet, do such scenes suggest resistance or reification of such norms, particularly when her human counterparts enjoy no such respite? Throughout the character's 60-year history, food has often marked the gendered divisions between Kara and her male cousin, Superman, while only rarely highlighting her experience of diaspora and her struggle to assimilate as both Earthling and American citizen. While the series features narratives about discrimination and alien rights, spouting maxims about women's autonomy and ‘girl power,' it offers up a bland, largely Western culinary landscape where food evokes stereotypes of idealized femininity and the pressure to control the body. Tracing the character's comic book history, this paper takes up the role of eating in the Supergirl TV series, examining the ways in which food both counters and reinscribes gendered eating norms as well as Western cultural assumptions.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/ges/686