Contenu de l'article

Titre Tenir un scrutin local pendant la crise du Covid-19. Les élections municipales de mars-juin 2020
Auteur Bernard Dolez
Mir@bel Revue Revue française d'administration publique
Numéro no 176, 2020/4 Gérer localement la crise du Covid-19
Rubrique / Thématique
III – Élus et élections pendant la crise sanitaire
Page 947-964
Résumé L'article a une double ambition : s'interroger sur le processus de décision qui a conduit au maintien du premier tour des élections municipales en mars puis au report du second tour en juin 2020 et interroger le comportement des électeurs face à la crise sanitaire. La gestion de crise et, en l'espèce, la réorganisation du calendrier électoral peuvent être lues au miroir du fonctionnement de la ve République : l'importance qu'accordent le Président de la République et le Premier ministre aux avis rendus par le conseil scientifique présidé par le professeur Delfraissy trouve son pendant dans le relatif effacement des institutions (Conseil d'État, Parlement, Conseil constitutionnel) tout au long du processus de décision. Les électeurs, eux, se sont majoritairement tenus à l'écart des urnes, tant en mars qu'en juin. Étrange paradoxe : au terme de cette séquence électorale extraordinaire, les résultats du second tour nous renvoient à la logique des élections intermédiaires et à l'ordinaire des élections municipales, avec la sanction électorale des candidats du parti présidentiel.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais His paper has a twofold ambition: to question the decision-making process that led to the first round of municipal elections being held in March and the postponement of the second round to June; and to question the behavior of voters in the face of the health crisis. Crisis management and, in this case, the reorganization of the electoral calendar can be read according to the functioning framework of the Fifth Republic: the importance given by the President of the Republic and the Prime Minister to the opinions rendered by the scientific committee chaired by Pr. Delfraissy is mirrored by the relative effacement of institutions (Conseil d'État, Parliament, Constitutional Council) throughout the decision-making process. The majority of voters remained away from the ballot boxes, both in March and June. Strange paradox: at the end of this extraordinary electoral sequence, the results of the second round of the elections return us to the logic of the second-order elections and the ordinary municipal elections, the candidates of the presidential party being sanctioned.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFAP_176_0105