Titre | Infrastructural Commemorations: The Ground-Breaking Ceremony of the Third Bosphorus Bridge and the Endless “Conquest of Istanbul” | |
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Auteur | Laurent Dissard, İlknur Kurşunlugil | |
Revue | L'Espace Politique | |
Numéro | no 41, 2020/2 Géopolitiques de la commémoration | |
Rubrique / Thématique | Géopolitiques de la commémoration Icônes culturelles |
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Résumé |
La cérémonie d'inauguration du troisième pont du Bosphore à Istanbul a eu lieu le 29 mai 2013. La date choisie par le Premier ministre de l'époque, Recep Tayyip Erdoğan, pour lancer la construction de ce méga-projet urbain a transformé l'inauguration en une commémoration du 560e anniversaire de la conquête d'Istanbul par le sultan Ottoman Fatih Mehmet. Après avoir expliqué la signification des commémorations du 29 mai 1453 en Turquie, nous soutenons dans cet article que la construction de méga-infrastructures, comme le troisième pont du Bosphore, est devenue l'occasion pour Erdoğan de (re)conquérir la ville d'Istanbul, faisant ainsi pendant à Fatih Sultan Mehmet il y a plus de cinq siècles. Enfin, le « festival de la conquête » à Istanbul est aujourd'hui peut-être plus qu'une simple célébration du siège de la ville par les Ottomans au XVe siècle, mais plutôt une manière détournée pour la nation de commémorer - sans nécessairement le reconnaître ouvertement - la « purification » ethnique et religieuse de la Turquie au XXe siècle. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The ground-breaking ceremony of Istanbul's Third Bosphorus Bridge took place on 29th May 2013. The date chosen by the then Prime Minister, Recep Tayyip Erdoğan, to launch the construction of this urban mega-project transformed the inauguration into a commemoration of the 560th anniversary of the Ottoman Conquest of Istanbul by Fatih Sultan Mehmet. After explaining the significance of the 29th May 1453 commemorations in Turkey, in this article, we argue that the building of mega-infrastructures, such as the Third Bosphorus Bridge, has become the occasion for Erdoğan to (re)conquer the city of Istanbul, thus mirroring Fatih Sultan Mehmet more than five centuries ago. In the end, we argue that the “Conquest Festival” in Istanbul today is perhaps more than just a celebration of the 15th century Ottoman siege of the city, but instead a diverted way for the nation to commemorate - without necessarily ever acknowledging it openly - the ethnic and religious “purification” of Turkey during the 20th century. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/espacepolitique/8806 |