Titre | The Paradoxes of Democratic Voting and the Peircean Justification of Democracy | |
---|---|---|
Auteur | Valeria Ottonelli | |
Revue | Raisons Politiques | |
Numéro | no 81, février 2021 Pragmatism and Epistemic Democracy | |
Rubrique / Thématique | Pragmatism and Epistemic Democracy |
|
Page | 65-79 | |
Résumé |
La défense peircienne de la démocratie propose de fonder l'attrait du gouvernement démocratique sur des intérêts épistémiques universels que nous partageons en tant qu'agents épistémiques individuels. Le problème avec cette approche est qu'elle se heurte à la manière caractéristique dont la délibération et la prise de décision démocratique socialisent notre savoir et nos croyances. L'approche peircienne méconnaît que ce trait caractéristique distingue la démocratie comme un jeu épistémique fondamentalement à part des jeux dans lesquelles nous nous situons, en tant qu'agents épistémiques, dans des contextes non-politiques et non-démocratiques. Les défauts de la défense peircienne se manifestent quand celle-ci fait face aux paradoxes du vote démocratique qui, pour être surmontés, demandent une conceptualisation profondément collectivisée et socialisée des processus démocratiques de la délibération et de la formation des opinions. Pour cette raison, la méconnaissance de la manière distinctive dont la délibération et la prise de décision démocratique socialisent le savoir pose problème à deux titres : premièrement, en basant la défense peircienne de la démocratie sure une conception inadéquate de l'épistémologie démocratique ; deuxièmement, en privant l'approche peircienne de sa capacité de répondre aux défis des paradoxes du vote. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
The Peircean defence of democracy purports to ground the appeal of democratic government on universal epistemic interests that we simply have qua individual epistemic agents. The problem with this view is that it seems to obliterate the distinctive way in which democratic deliberation and decision making socialise our knowledge and beliefs, making democracy a very special epistemic game, quite different from the games that we play as individual knowers in non-political, non-democratic contexts. The shortcomings of the Peircean defence of democracy fully emerge when confronted with the paradoxes of democratic voting, which can only be overcome if we model the democratic processes of deliberation and belief formation as deeply collectivised and socialised. Thus, the neglect of the distinctive way in which democratic deliberation and decision making socialise knowledge grounds the Peircean defence of democracy on an inaccurate account of democracy's epistemology, and leaves it helpless before the paradoxes of majoritian voting. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RAI_081_0065 (accès réservé) |