Titre | Comfort in Australia's unproductive North and the attendant anxiety of tropical cyclones | |
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Auteur | Deborah van der Plaat | |
Revue | ABE Journal : European architecture beyond Europe | |
Numéro | no 18, 2021 Entanglements of Architecture and Comfort beyond the Temperate Zone | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Entanglements of Architecture and Comfort beyond the Temperate Zone - 2 |
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Résumé |
En 1922, la Commonwealth Bank ouvrit une agence à Cairns, dans le nord du Queensland, à l'angle d'Abbott Street et de Spence Street, non loin de l'Esplanade et du bassin de Trinity. Structure en bois de plain-pied, assemblée par des boulons et rivée au sol par des piliers en béton souterrains, elle fut décrite dans la presse locale comme « résistante aux cyclones » et qualifiée d'édifice en bois le plus solide d'Australie. Rafraîchie par cinquante bouches d'aération et fenêtres, la construction répondait également aux contraintes tropicales et fut décrite comme un « bureau idéal » dans lequel « la santé et le bien-être du personnel ont été pris en compte dans tous leurs aspects essentiels, des luxueux sanitaires au système de ventilation dernier cri ». Cet article examine la place du confort (la santé et le bien-être physique et psychologique des employés) dans la conception architecturale de la banque (adaptée au contexte tropical et aux risques cycloniques). La Commonwealth Bank fut l'un des premiers exemples de bâtiment commercial conçu pour résister aux cyclones tropicaux, fréquents dans le nord de l'Australie mais encore peu pris en compte dans les constructions de l'époque. Destiné à remplacer une structure plus petite et mal adaptée aux besoins de la banque, le nouveau bâtiment fut aussi conçu en réaction au catastrophique cyclone - le plus puissant que la région ait connu – qui dévasta Cairns et ses environs le 2 février 1920. Le cyclone engendra une importante onde de tempête décrite dans la presse comme un « raz-de-marée » inondant le centre-ville de Cairns, dont Abbott Street où se trouvait la banque. Les propriétés structurelles et les innovations techniques du nouveau bâtiment furent mises au point en réponse directe aux inquiétudes suscitées par cet événement et réveillées lors des saisons cycloniques ultérieures. Nous verrons aussi que le bâtiment et l'abondante publicité autour de ses innovations étaient partie prenante d'une campagne menée plus largement par la banque (comme d'autres entreprises situées au nord du pays) pour attirer le personnel issu des régions plus fraîches du sud de l'Australie (Brisbane, Sydney et Melbourne), tout particulièrement les hommes (à des postes de managers ou de comptables) mariés avec enfants. Promettant à la fois sécurité et confort à ses employés et leurs familles, la banque cherchait aussi à contrer l'idée répandue selon laquelle le nord de l'Australie était une région inhospitalière, vouée à rester faiblement peuplée et exploitée. La banque y est parvenue en promouvant au niveau national la qualité de vie de ses employés (notamment les activités sportives), les performances climatiques de ses bâtiments et les innovations techniques qui leur permettaient de résister aux cyclones. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In 1922, the Commonwealth Bank opened in Cairns, North Queensland, on the corner of Abbott and Spence Street, not far from the Esplanade and the waters of the Trinity Inlet. A single-story timber building, “bolted together” and pinned to the ground by sunken concrete piers, the structure was described in the local press as “cyclone proof” and the strongest timber building in Australia. Cooled by fifty exhaust vents and simplex windows, the banking chamber also met the requirements of its tropical context and was described as an “ideal office interior” in which the “health and fitness of the staff have been considered in all essentials from first class sanitation to an up-to-date ventilation system.” In this paper the entanglement of comfort—the health and fitness of the bank's workers, both physical and psychological—with the bank's design—both tropical and cyclone proof—will be examined. I will argue that the Commonwealth Bank was an early example of a commercial building designed to respond to tropical cyclones, a common occurrence in Northern Australia, but one which had little impact on the planning and construction of buildings at this time. While the bank was built to replace an earlier, smaller building inadequate to the institution's needs, it was also a direct response to a catastrophic cyclone—the strongest on record—which hit Cairns and surrounding districts on February 2, 1920. Devastating the city and neighboring towns, the cyclone produced a significant storm surge, described in the press as a “tidal wave,” that inundated the city's central business district, including Abbott Street, where the bank building was located. The structural properties and technical innovations of the new building effectively addressed the anxieties that this event, and subsequent cyclone seasons, would continue to evoke. It will also be argued that the bank building and its widely publicized innovations were part of a larger campaign by the institution (and other northern businesses) to attract staff from the cooler southern parts of Australia (Brisbane, Sydney, and Melbourne), and particularly men (managers and accountants) with wives and children. Promising both safety and comfort for its workers and their families, the bank, it will be argued, also sought to counter the popular conviction that Northern Australia was not suitable for settlement and must remain empty and unproductive. This was achieved by the banking corporation through the national promotion of the lifestyles (and especially sporting activities) of the bank workers, the climatic suitability of the bank buildings, and the technical innovations that ensured it was “cyclone proof.” Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/abe/9243 |