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Titre Global inequalities avant la lettre: Immanuel Wallerstein's contribution
Auteur Manuela Boatcă
Mir@bel Revue Socio
Numéro no 15, 2021 Immanuel Wallerstein : héritages et promesses
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 71-91
Résumé Cet article soutient que l'approche du système-monde d'Immanuel Wallerstein a contribué à révéler les angles morts théoriques et méthodologiques de la sociologie et à formuler un cadre complet pour l'étude des inégalités mondiales. Ce faisant, il a anticipé à la fois la critique de l'eurocentrisme et du nationalisme méthodologique mis en relief par les approches transnationales et postcoloniales ainsi que les débats sur la montée des inégalités mondiales de plusieurs décennies. Cet article relie cette primauté analytique à plusieurs facteurs, en premier lieu, au passage méthodologique de l'analyse des systèmes mondiaux de l'État-nation à l'économie mondiale capitaliste dans son ensemble en tant que sociologie mondiale précoce ; en second lieu, la relation entre l'évolution méthodologique vers la critique épistémologique et son rôle dans l'approche précoce de Wallerstein face aux inégalités mondiales. Enfin, il aborde la relation entre l'auto-définition de l'analyse des systèmes-monde comme une forme de protestation contre la science sociale dominante (plutôt que comme une théorie) et les filiations théoriques et politiques avec des approches postcoloniales et décoloniales afin de montrer comment elles ont contribué ensemble à la mise en évidence des inégalités mondiales en tant que sujet.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article argues that Immanuel Wallerstein's world-system approach was instrumental in revealing sociology's theoretical and methodological blind spots and in formulating a comprehensive framework for the study of global inequalities. In doing so, it anticipated both the critique of Eurocentrism and methodological nationalism put forth by transnational and postcolonial approaches as well as the debates over the rise in global inequalities by several decades. I trace this analytical primacy to several factors: first, to world-systems analysis' methodological shift from the nation-state to the entire capitalist world-economy as an early global sociology; second, to the relation between the methodological shift to the epistemological critique and their role in Wallerstein's early approach to global inequalities. Finally, I address the relationship between the self-definition of world-systems analysis as a form of protest against mainstream social science (rather than as a theory) and the theoretical and political filiations with postcolonial and decolonial approaches in order to show how they contributed together to the prominence of global inequalities as a topic.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/socio/10999