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Titre Le sentiment d'efficacité chez les jeunes peut-il faciliter le passage à l'action collective ?
Auteur Zuzana Scott, Jan Šerek, Petr Macek
Mir@bel Revue Les Politiques sociales
Numéro no 3-4, 2015 La participation civique et politique des jeunes en Europe : obstacles et facilitations
Page 65-79
Résumé Dans ce chapitre, nous nous interrogeons sur les motivations de la participation à l'action collective parmi les membres de groupes minoritaires, en particulier les jeunes Roms et les jeunes Ukrainiens au sein de la République tchèque. Nous partons de la littérature, dans laquelle les désavantages des groupes sont vus comme une source possible de cette motivation. Dans notre étude, les jeunes des minorités identifient la discrimination comme étant le problème numéro un qu'ils rencontrent, associé à des sentiments de colère et de frustration. Il apparaît, sur base des réponses, que ces sentiments négatifs seuls n'ont cependant pas le potentiel pour rapprocher les gens vers l'action collective. C'est plutôt la conviction que le groupe en tant que tel peut améliorer les choses (conviction d'efficacité de l'action collective) qui détermine la participation. Néanmoins, lorsque les sentiments négatifs au sujet de la discrimination accompagnent un sens fort de l'efficacité collective, la participation a encore plus de chance de se produire. Ces résultats soutiennent l'idée que les émotions de colère et de frustration peuvent servir de déclencheurs et conduire les personnes vers l'action collective.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In this article we inquire into motives for collective action amongst members of minority groups, specifically young Roma and Ukrainians in the Czech Republic. Our point of departure is the literature in which their disadvantaged situation is identified as a possible motive. In our study, the young people of the minorities identified discrimination as their number one problem that produces anger and frustration. From their responses it appears that these negative feelings by themselves do not have the potential to provoke collective action, but rather the belief that a concerted action is able to change things for the better. It is when the experience of discrimination goes along with a strong sense of having a real combined influence that they are more likely to take action. The findings show how feelings of anger and frustration serve as triggers to action.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LPS_153_0065