Contenu de l'article

Titre Le patient « actionnable » de la médecine personnalisée
Auteur Xavier Guchet
Mir@bel Revue Socio-anthropologie
Numéro no 29, 2014 Ni malades, ni en bonne santé
Rubrique / Thématique
Dossier : Ni malades, ni en bonne santé
Page 37-51
Résumé La médecine personnalisée, promue au rang de priorité par les institutions de la politique de santé dans les pays industrialisés, est marquée par une tension constitutive entre des significations hétérogènes attachées à la notion de « personnalisation ». S'agit-il de remettre au centre du processus de soins la personne envisagée dans toutes les dimensions de son existence, biologique, psychologique et sociale – en somme, s'agit-il de réhumaniser la médecine technoscientifique ? Ou bien assiste-t-on à une redéfinition du concept de patient à la faveur du développement des technologies d'analyse moléculaire très haut débit, lesquelles contribuent à transformer la nosographie, le rapport médecin/malade, l'ensemble du dispositif de prise en charge des patients – et jusqu'à la façon dont chaque individu se construit un rapport à sa propre santé et à la médecine ? L'article entend soutenir la seconde hypothèse en examinant la médecine personnalisée sous un angle particulier : l'intensification de la responsabilité de chacun à l'égard de sa propre santé en contexte de médecine post-génomique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Personalized Medicine, the new motto of healthcare policy worldwide, is undermined by an ambiguous definition of “personalization”. On the one hand, Personalized Medicine promises that from now on, healthcare systems will focus on patients as whole “persons”. Technoscientific medicine is supposed to become more humane. On the other hand, it labels a deep change in both epistemological and organizational features of technoscientific medicine, due to the development of novel high-throughput molecular analysis technologies. In this paper, I argue that Personalized Medicine is not uppermost a linear move toward a person-centered medicine as opposed to an organ-centered medicine. It is rather an umbrella for global transformations in healthcare systems, leading to new concepts of “person” and responsibility of each individual for his own healthcare status.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/1648