Titre | L'habitat participatif comme exemplum des évolutions socio-politiques récentes | |
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Auteur | Sylvette Denèfle | |
Revue | Socio-anthropologie | |
Numéro | no 32, 2015 Habiter | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Habiter. Ou vivre autrement ? |
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Page | 155-167 | |
Résumé |
Après avoir montré comment l'habitat participatif pouvait relever d'une suite historique longue sous certains de ses aspects, l'article traite des formes particulières qu'il a prises au XXIe siècle. L'enquête menée sur une dizaine d'années a montré qu'il peut être considéré comme le fil rouge d'un modèle idéologique en construction succédant à celui de la modernité.L'habitat participatif s'inscrit dans un double mouvement idéologique : celui d'un militantisme anticapitaliste au nom des principes des droits de l'Homme et de la démocratie républicaine ; et celui d'une mouvance écologique plus morale que politique. Ces idéologies sont plutôt larges, complexes, diverses et peu théorisées mais partagent la volonté d'autonomie, la solidarité et le souci écologique qui construisent progressivement un nouvel humanisme, issu de la modernité mais pourtant différent.Cet humanisme moderne reconsidéré est très directement issu des crises sociétales récentes. Il garde fortement l'empreinte de plus de deux siècles républicains mais il souligne aussi toutes les fissures d'un modèle finissant. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
After exploring the long history of certain aspects of cohousing, this article examines the specific forms it has taken in the twenty-first century. An enquiry extending over twelve years has shown that cohousing can be considered the guiding theme of an incipient ideological model that is superseding the model of modernity.Cohousing is informed by a two-pronged ideological dynamic: on the one hand, an anti-capitalist activism invoking the principles of human rights and republican democracy; on the other, an ecological movement whose drivers are more moral than political. Though often expansive, complex, varied and rarely theorized, these ideologies share a desire for autonomy as well as an ethos of solidarity and ecological concern, all of which progressively construct a new humanism that supersedes—but differs from—modernity.This revised modern humanism is a direct consequence of recent societal crises. It remains strongly marked by over two centuries of republicanism but also points up the many cracks in a model that is slowly slipping away. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/1949 |