Titre | L'utopie pragmatique des collectifs théâtraux des années 2000, ou un hiatus dans l'héritage | |
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Auteur | Louise Roux | |
Revue | Socio-anthropologie | |
Numéro | no 33, 2016 Des collectifs éphémères | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Des collectifs éphémères |
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Page | 47-59 | |
Résumé |
Cet article s'attache aux collectifs théâtraux du XXIe siècleet à l'héritage des expériences paradigmatiques de 1960-1970. Fondés dans les années 2000, les jeunes collectifs ne se réclament pas de cette mémoire. Ils sont essentiellement pragmatiques. Intermittents, flexibles, inscrits dans le théâtre public subventionné et n'ayant pour l'« homme nouveau » aucun programme concret à proposer, ils centrent leur résistance au cœur de processus de création politiques parce que collectifs, et réalisent une « œuvre ouverte » – selon la théorie d'Umberto Eco – au sein de la représentation. Ancrée dans le réel, polyphonique, sans cesse en évolution, cette œuvre induit une conception démocratique de l'activité des spectateurs de théâtre et réactive certaines découvertes de la création collective des années 1960-1970 – en particulier les théories de l'émancipation. C'est paradoxalement par une esthétique de l'éphémère que les collectifs du XXIe siècle renouent avec l'Histoire et tracent une filiation qui semblait discontinue. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This paper's based on the 21st century's collectives in theatre and on the heritage of the 1960-70's paradigmatics'experiences. Setted up in the 2000s, the young collectives are mainly pragmatics. Intermittents, flexibles, working in subsidized theatre, without concrete program for the “new man” to propose, they focused their resistance in their creation processus, political because collective, and realized an “open work”—as defying Umberto Eco—in the heart of the representation itself. Tied in reality, polyphonic, perpetually moving, this work induces a democratic conception of activity of the audience and reactivates some of the discoveries of the collective creations' in the sixties—especially the emancipations' theory. Paradoxycally, the 21s collectives revive with History and redraw a broken filiation thanks to an aesthetic of mayfly. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/1991 |