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Titre Les indigents de la mémoire
Auteur Jeanne-Marie Gagnebin
Mir@bel Revue Socio-anthropologie
Numéro no 34, 2016 Revenances
Rubrique / Thématique
Dossier : Revenances
Page 23-32
Résumé Cet article se penche sur l'importance des rituels funéraires et de la sépulture comme signe de la présence des morts dans la mémoire des vivants. Il tente de montrer comment cette exigence d'enterrer les morts oriente le travail poétique depuis l'Iliade, et comment elle échoue dans le douloureux contexte des « disparus » de la dictature militaire au Brésil, à partir de l'analyse de deux textes récents, entre fiction et témoignage, de Bernardo Kucinski. Il conclut en s'interrogeant sur le peu de cas manifesté à l'égard de personnes pauvres trouvées dans la rue : alors que celles-ci pourraient être facilement identifiées, elles sont enterrées anonymement dans des fosses communes sans aviser les familles qui demeurent en quête de leurs « disparus » pendant des années.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article reflects on the importance of funeral rites and burials as signs of the presence of the dead in living memory. It aims at showing how this necessity of burying the dead guides the poetic production since the Iliad and, analysing two recent texts written by Bernardo Kucinsky and situated between fiction and testimony, how it fails in the painful context of the disappeared from the military dictatorship in Brazil. The problem eventually arises of how is usually neglected to bury ritually poor people, putting them in common graves while they could be easily identifiable, and without telling their families who are still looking for their “disappeared” parents.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/2409