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Titre Plan des formes, plan des forces
Auteur Pauline Nadrigny
Mir@bel Revue Socio-anthropologie
Numéro no 36, 2017 Manières de croire
Rubrique / Thématique
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Page 219-228
Résumé Entre Negerplastik (1915) et Afrikanische Plastik (1921), le regard de Carl Einstein s'infléchit. Cet auteur, qui compte parmi les premiers penseurs de l'art africain et de sa portée pour les avant-gardes, passe d'une approche esthétique hors-sol, sans référence aux pratiques et croyances qui donnent corps aux objets, au souci de les rattacher à des aires géographiques et à des styles. Mais son œuvre dépasse le débat attendu entre approches esthétique et ethnologique. Son originalité est d'avoir su penser ces œuvres tout à la fois comme supports de croyance et comme solutions plastiques, en travaillant à partir des concepts et des thèses du formalisme. Cette voie, qui pense la charge spirituelle de l'objet et de son image, permet de comprendre la portée de l'art africain chez les peintres modernes : non sur le plan des formes, comme le voudrait la théorie de l'imitation primitiviste, mais sur le plan des forces, ou plutôt en pensant ce que les formes doivent aux forces.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Between Negerplastik (1915) and Afrikanische Plastik (1921), there is a shift in Carl Einstein's perspective. This author, who was one of the first thinkers on African art and its scope for the avant-gardes, avoids a disembedded aesthetic approach lacking reference to the practices and beliefs which give substance to objects, and is instead concerned to connect them to geographical areas and styles. But his work goes beyond the expected debate between aesthetic and ethnological approaches. His originality is to have been able to conceive of these works both as conduits of belief and as plastic solutions, working on the basis of the concepts and theses of formalism. This approach, which reflects upon the spiritual load of the object and its image, makes it possible to understand the scope of African art among modern painters, not in terms of forms, as the theory of primitive imitation would argue, but in terms of forces, or rather by thinking about what the forms owe to the forces.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/3190