Titre | La mémoire lacunaire du nucléaire | |
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Auteur | Philippe Rosini | |
Revue | Socio-anthropologie | |
Numéro | no 42, 2020 Mémoire et énergie | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Mémoire et énergie |
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Page | 139-153 | |
Résumé |
L'industrie nucléaire, relativement récente, s'engage actuellement dans une phase de déconstruction de ses installations devenues obsolètes et de traitement de ses résidus. Les informations relatives à la contamination des sites, aux caractéristiques des déchets qui y ont été entreposés par le passé ou qui seront issus des zones à assainir, se révèlent souvent lacunaires. Ces données, regroupées sous l'appellation « mémoire de l'installation » par les professionnels du secteur, sont pourtant essentielles dans la conduite de ces chantiers. Cet article traite des formes d'oubli et de permanence du passé dans le cadre d'opérations de démantèlement et de reprise des déchets anciens. L'auteur prête une attention particulière aux façons dont la mémoire des « anciens » y est mobilisée au regard des mutations de l'organisation du travail. Il apparait que des modes de gestion, de management et de traçabilité peuvent entraver le partage de l'expérience et générer une perte de savoirs. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The nuclear industry, which is relatively recent, is currently engaged in a phase of deconstruction of its obsolete facilities and treatment of its residues. Information on the contamination of the sites, the characteristics of the waste that has been stored there in the past or that will come from the areas to be remediated, often proves to be incomplete. These data, grouped together under the name “installation memory” by professionals in the sector, are nevertheless essential for the conduct of these worksites. This article deals with the forms of forgetting and permanence of the past in the context of dismantling operations and the recovery of old waste. The author pays particular attention to the ways in which the memory of the "old" is mobilised in relation to changes in the organisation of work. It appears that modes of administration, management and traceability can hinder the sharing of experience and generate a loss of knowledge. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/7617 |