Titre | Les deux voix du grec. Heidegger et le « livre des livres » | |
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Auteur | Vincent Blanchet | |
Revue | Revue des Sciences Philosophiques et Théologiques — RSPT | |
Numéro | Tome 104, no 1, janvier-mars 2020 | |
Rubrique / Thématique | Exégèse et philosophie |
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Page | 139-157 | |
Résumé |
Depuis la publication des Cahiers noirs, percer l'énigme du rapport entretenu par Heidegger avec le christianisme et le judaïsme constitue une tâche d'une urgence nouvelle. Si l'hostilité et la concurrence caractérisent cette relation, il s'agit d'en bien déterminer l'enjeu autant que l'arène. Entre la pensée de l'Être et la Parole de Dieu, les pages qui précèdent s'efforcent de montrer qu'il y va pour Heidegger d'un affrontement autour de la vérité elle-même. Le lieu de cette lutte s'avère alors la langue grecque, où s'est une fois pour toutes inscrit le commencement de la question de l'être et en laquelle s'est finalement traduit l'appel de Dieu. Il s'agit alors de présenter la façon dont Heidegger aura conçu l'événement de cette rencontre advenue dans la langue native de la philosophie. En plaçant sa lecture de la lettre biblique, et sa compréhension de l'esprit qui l'anime, en regard de l'exégèse de son ancien collègue et ami Rudolf Bultmann, apparaîtront également les limites qui furent celles de l'entente heideggérienne des paroles se recueillant dans la Bible et les secrètes dépendances que sa philosophie conserve à leur endroit. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Since the publication of the Black Notebooks, unraveling the enigma of Heidegger's relationship with Christianity and Judaism has been a task of new urgency. While hostility and competition characterize this relationship, this is a matter of accurately determining what is at stake, as well as the arena. Between the thought of Being and the Word of God, the preceding pages endeavor to show that for Heidegger there is a conflict surrounding truth itself. The place of this struggle then turns out to be the Greek language, wherein the beginning of the question of being was once and for all inscribed and in which the call of God was finally expressed. This is then a question of presenting the way in which Heidegger will have conceived the event of this encounter which took place in philosophy's native language. In the placement of his reading of the biblical letter, and his understanding of the spirit which animates it, in relation to the exegesis of his former colleague and friend Rudolf Bultmann, will also appear the limits which were those of the Heideggerian understanding of words gathered in the Bible and the secret dependencies that his philosophy holds for them. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RSPT_1041_0139 |