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Titre Developing Civilisation? Imperial Internationalism at the League of Nations (1920s-1930s)
Auteur Miguel Bandeira Jerónimo
Mir@bel Revue Histoire@Politique
Numéro no 41, mai-août 2020 De la « mission civilisatrice » à l'aide internationale dans les pays du Sud : acteurs, pratiques et reconfigurations au XXe siècle
Rubrique / Thématique
Pistes & débats
Résumé Après la Première Guerre mondiale, le processus d'internationalisation des affaires coloniales s'intensifie et entraîne le renouvellement de l'imaginaire politique impérial et une volonté de transformer les discours et les pratiques de la domination coloniale. La Société des Nations, ses institutions spécialisées ainsi que leurs nombreuses commissions s'engagent dans l'élaboration et l'institutionnalisation de concepts, de doctrines, de normes et de politiques ayant pour objectif de redéfinir la gouvernance coloniale. Les débats portent sur la conception de nouveaux « standards de civilisation », mis en place plus de jure que de facto. Le sens et les implications du devoir de tutelle et de « civilisation », la définition du « bon » gouvernement colonial, la question de la race ou encore celle de l'esclavage se trouvent notamment au cœur des polémiques. En se basant sur l'étude détaillée des rencontres des Commissions des mandats et de l'esclavage de la Société de Nations, ainsi que sur celles du Comité d'experts sur le travail indigène de l'Organisation Internationale du Travail, le présent article analyse la portée et les multiples manifestations de cet « internationalisme impérial », en particulier en Afrique. Il met plus particulièrement l'accent sur les intersections entre les projets internationalistes et impériaux, ainsi que sur les institutions et les acteurs individuels qui les portent.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the aftermath of the World War One, the internationalization of imperial and colonial affairs intensified, entailing the renewal of modalities of imperial political imagination and the tentative transformation of idioms and repertoires of colonial rule. The League of Nations, its specialized agencies and their numerous commissions engaged in the elaboration and institutionalization of new concepts, doctrines, norms and policies of imperial and colonial governance. Renewed standards of imperial civilization were debated and, more de jure than de facto, established. Passionate arguments about the meaning and the obligations of trusteeship and “civilization occurred. “Good [colonial] government” was outlined. The boundaries of the “colour line” were disputed, and tentatively renegotiated. The “conditions analogous to slavery” were identified, questioned, and contested by some. Focusing on modalities of imperial internationalism –the intersection of imperial and internationalist languages and projects, promoted by numerous individuals and institutions, national and transnational–, this article uses the meetings of the Mandates and the Slavery Commissions of the League of Nations and those of the Committee of Experts on Native Labor of the International Labor Organization, in the 1920s and 1930s, as observatories of these dynamics of intervention, especially in Africa.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/histoirepolitique/385