Titre | The Parallel Human: Walid Daqqah on the 1948 Palestinian Political Prisoners | |
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Auteur | Abdul-Rahim Al-Shaikh | |
Revue | Confluences Méditerranée | |
Numéro | no 117, été 2021 Pouvoir(s) en Palestine | |
Rubrique / Thématique | Dossier - Pouvoir(s) en Palestine |
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Page | 73-87 | |
Résumé |
Dans l'ère post-Oslo, lire la Palestine à travers les écrits des
prisonniers ressemble à la lecture d'un électrocardiogramme.
Elle reflète l'état du « corps national »- qui a été démembré et
souvent remembré, au niveau de la terre, du peuple et du récit -
mais elle exige également une confrontation douloureuse avec
la politique de la mémoire et de l'amnésie. Cette contribution
met en lumière la situation et la position de Walid Daqqah, qui
passe actuellement sa 36ème année dans une prison sioniste.
S'interrogeant sur l'activité passive des esclaves au service des
philosophes, Daqqah problématise la dichotomie hégélienne
en soutenant que le cas est inversé en captivité. Les « gardes »
israéliens vivent leur propre forme d'esclavage, non seulement
dans l'horrible machine de leur régime colonial, mais aussi en
« servant » les prisonniers palestiniens, ce qui leur permet de
s'approprier leur temps indigène à la lisière entre le « temps
parallèle » individuel et le « temps social » communautaire et
régulier. Cette contribution se centre sur les prisonniers politiques
palestiniens de 1948 qui ont combattu avec l'Organisation de
libération de la Palestine (OLP), puis ont été laissés seuls face
à leur destin, sans tuteur politique, sous l'Autorité palestinienne
(AP) post-Oslo. Le dicton de Daqqah sur la « conscience parallèle »
est un outil précieux pour interroger les réalités politiques qui
ont conduit à la prostration tragique des fondements nationaux
palestiniens, de la « lutte armée » à la « lutte contre les armes »,
symptôme de la Nakba en cours. La conscience parallèle est la
manière dont Daqqah décrit le temps, l'espace et les « humains
parallèles » dans les limites de 1948 en général, et en particulier
ceux qui sont en double captivité, entre subjectivation et contre-subjectivation, misère et espoir. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In the post-Oslo era, reading Palestine through prisoners'
writings resembles reading an electrocardiography report.
It does reflect the state of the ‘national body' - that has been
dis-membered, de-membered, and often re-membered, at the
levels of the land, the people, and narrative - yet it requires a
painful confrontation with the politics of memory and amnesia.
This contribution sheds light on the wittings and positionality
of Walid Daqqah, who is currently serving his thirty-sixth year
in Zionist captivity. Pondering on the passive agency of slaves
in serving philosophers being as crucial as the latters labor,
Daqqah problematizes the Hegelian dichotomy arguing that in
captivity, the case is reversed. Israeli ‘guards' live their own form
of slavery, not only in the awful machine of their settler colonial
regime but also in ‘serving' Palestinian prisoners, enabling
them to own their indigenous time on the threshold between
individual-lingering ‘parallel time' and communal-regular
‘social time.' This contribution focuses on the 1948 Palestinian
political prisoners who fought with the Palestinian Liberation
Organization (PLO), then were abandoned to their fate, without
a political guardian, under the Palestinian Authority (PA) post-Oslo. Daqqah's dictum of ‘parallel consciousness' is a valuable
tool with which to interrogate political realities that led to the
tragic prostration of Palestinian national foundations from ‘armed
struggle' to a ‘struggle against arms, ' a symptom of the ongoing
Nakba. Parallel consciousness is Daqqah's way of describing
time, space, and parallel humans within the boundaries of 1948
in general, and those in double captivity in particular, between
subjectification and counter-subjectivation, misery and hope. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_117_0075 (accès réservé) |