Titre | Excrement, Scale, and the Politics of Neglect: How Life Politics Became Progressive Critique | |
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Auteur | Sophia Stamatopoulou-Robbins | |
Revue | Confluences Méditerranée | |
Numéro | no 117, été 2021 Pouvoir(s) en Palestine | |
Rubrique / Thématique | Dossier - Pouvoir(s) en Palestine |
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Page | 89-100 | |
Résumé |
Cet article est le fruit d'un terrain de recherche de plusieurs
années en Palestine et s'appuie sur trois arguments qui se
répondent. Tout d'abord, contrairement à ce qui a été soutenu,
l'établissement d'une politique de la mort remonte aux années
1970 et non à celles de la deuxième Intifada (2000-2006). Une
politique de la mort est caractérisée par le mépris à l'égard
de la vie humaine, notamment par le meurtre et l'utilisation
de « boucliers humains ». Le caractère superflu de la vie des
Palestiniens apparaît très clairement dans la politique israélienne
de gestion des eaux usées et cela, bien avant Oslo. La gestion
des excréments s'inscrit dans cette première politique de la
mort en exposant les Palestiniens à la toxicité des matières
fécales mais aussi parce que cette politique confisque aux
communautés locales palestiniennes les outils démocratiques
dont ils disposent pour protéger la vie à l'échelle municipale.
Enfin, Oslo a modifié la manière dont la gestion des excréments
conditionne la vie politique. En effet, l'AP s'est concentrée sur la
gestion des eaux usées – à grande échelle et à long terme – tout
en mettant l'accent sur la protection des Palestiniens à naître. Ce
faisant, elle a maintenu les pouvoirs municipaux impuissants face
à la vie biologique. Nous appelons « politique de la négligence »
la forme de pouvoir qui en résulte. Nous concluons en suggérant
que les efforts des résidents pour rendre la vie plus supportable
par rapport à la gestion des excréments sont devenus des
pôles critiques et anti-hégémoniques dans la ré-articulation des
impératifs nationaux. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This essay draws on long-term fieldwork in Palestine to make
three interrelated arguments: One, a politics of death began not
with the second intifada (c. 2000-2006), as some have argued,
but two decades earlier. A politics of death is characterized by
indifference toward human life, including through killings and
use of human shields. The expendability of Palestinian lives
was evident in Israeli wastewater policy long before Oslo. Two,
Israel enrolled excrement in this early politics of death not only
by exposing Palestinians to excrement's toxicities, but also by
enrolling excrement in Israel's foreclosure of local communities'
democratic processes for protecting life at the municipal scale.
Three, Oslo reorganized how excrement mediates political
life. The PA focused on large-scale and long-term sewage
management. This kept municipal governments impotent vis-a-vis biological life while centering the putative protection of future,
unborn Palestinians. I call the resulting form of power a “politics
of neglect.” I conclude by suggesting that residents' efforts to
make life more livable in relation to excrement became counterhegemonic, critical sites for rearticulating national imperatives. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_117_0091 (accès réservé) |