Titre | Les valeurs de la santé : Des syndicalistes dans le gouvernement des risques industriels, 1966-1987 | |
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Auteur | Renaud Bécot | |
Revue | Sociétés contemporaines | |
Numéro | no 121, 2021/1 Santé au travail et santé environnementale : une cause commune ? | |
Rubrique / Thématique | Santé au travail et santé environnementale : une cause commune ? |
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Page | 29-56 | |
Résumé |
Au terme des années 1960, certaines structures syndicales sont le creuset d'un « environnementalisme ouvrier », articulant une critique de la monétarisation des risques professionnels à une démarche de protection du cadre de vie des classes populaires contre la pollution industrielle. La période étudiée s'étend de 1966 à l'issue des années 1980, permettant d'étudier deux séquences souvent examinées séparément, en éclairant l'emboîtement entre la conflictualité sociale des années 1968 et la mutation de l'action publique en matière de santé au travail et de gestion des risques industriels à l'issue de la décennie 1970. Une cohorte de syndicalistes invitent alors à sanctuariser la santé. En refusant le cadre réglementaire hérité des lois sur les accidents du travail et les maladies professionnelles, ces syndicalistes entendent soustraire ces enjeux aux relations paritaires et proposent d'instituer la santé comme une « valeur en soi ». Pour certains militants, cette démarche devient aussi un levier pour interroger l'utilité sociale et la viabilité écologique des choix de production. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In the late Sixties, several French labor unions became the cradle of a “working-class environmentalism.” This combined a critique of the monetarization of occupational risks with a claim for protecting the environmental against industrial pollution. The period studied extends from 1966 to the late Eighties, which makes it possible to study as a whole two sequences that are often examined separately, as this shed light on the entanglement of the collective mobilizations of the Sixties and the change of the industrial hazard regimes in the late Seventies. Labor unions then called to sanctuarize human health and the environment. By challenging the regulatory framework inherited from the laws on industrial accidents and occupational diseases, unionists advocated for these issues to be removed from negotiations between employers and workers : health was not to be sold anymore, and it was then defended as a “value per se.” For a group of unionist, this approach also became a lever for questioning the social uses and ecological sustainability of production choices. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOCO_121_0029 |