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Titre Les Apaches face à la colonisation et globalisation du réel et de l'imaginaire
Auteur Jaime Aragón Falomir
Mir@bel Revue Amerika
Numéro no 22, 2021 Mémoires dans la Caraïbe et l'Amérique latine : entre tradition, modernité et post-modernité. 1920-2020 : un siècle de capitalisme
Rubrique / Thématique
Dossier thématique: Mémoires dans la Caraïbe et l'Amérique latine : entre tradition, modernité et post-modernité. 1920-2020 : un siècle de capitalisme
Résumé La présente contribution montre les différents mécanismes de différenciation qui ont été instrumentalisés au cours des processus dits de décolonisation du continent américain afin de préserver la domination. À travers l'analyse socio-historique du peuple Apache, nous observons les outils qui ont établi la « ligne abyssale » entre les deux types de population : dominante et dominée. Le cas des Apaches, une nation piégée, racialisée et rejetée par deux États (le Mexique et les États-Unis), nous permet de révéler la manière dont le réel (extermination violente) et l'imaginaire collectif (violence symbolique de la culture populaire) sont colonisés. Nous montrons ainsi que les États-nations ont renforcé la différenciation coloniale et que, parallèlement à la mondialisation, ils ont « chosifié » et caricaturé d'autres peuples que le colon criollo dominant. Cela continue de creuser le fossé qui divise les populations deux siècles après l'indépendance.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The present contribution shows the different mechanisms of differentiation that were instrumentalized during the so-called decolonization processes in the American continent in order to preserve domination. Through the socio-historical analysis of the Apache people we observe the tools that established the « abysmal line » between the two types of population: dominant and dominated. The Apache case, a nation trapped, racialized and rejected by two states (Mexico and the United States), allows us to reveal the way in which both the real (violent extermination) and the collective imaginary (symbolic violence of popular culture) are colonized. In this way we show that the Nation-States reinforced colonial differentiation and that, hand in hand with globalization, they have « objectified » and caricatured peoples other than the colonist, Criollo, dominant. This continues to open the gap that divides populations two centuries after independence.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/amerika/13693