Titre | La fabrique de la beauté ethnique | |
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Auteur | Daphné Bédinadé | |
Revue | Recherches Sociologiques et Anthropologiques | |
Numéro | vol. 51, no 2, 2020 Travail des corps, travail de la beauté. Approches sociologiques | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 87-107 | |
Résumé |
L'industrie cosmétique brésilienne s'est construite autour de normes de beauté qui faisaient la promotion de représentations eurocentrées de la féminité. Si celle-ci s'est attachée depuis la fin des années 1970 à élargir son offre de produits cosmétiques aux femmes noires, cette dernière est longtemps restée limitée. L'émergence d'un “mouvement naturel” impulsé par des femmes noires, consommatrices et blogueuses, par le biais des réseaux sociaux, visant la valorisation du cheveu afro, bouclé et crépu, a conduit l'industrie à reconsidérer son approche du segment dit “ethnique” de la beauté ainsi que les normes qu'elle promeut. Peut-on parler d'une révision effective des représentations et des styles de féminité par l'industrie ? Que signifie la visibilité accrue des femmes, et plus largement, des populations noires ? S'intéresser à la manière dont l'industrie cosmétique généraliste fabrique la beauté ethnique implique de prendre en considération les productions matérielles et discursives de celle-ci et la façon dont elles s'insèrent dans des structures de domination qui croisent des questions de race, de genre et de classe. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The Brazilian cosmetics industry was built around standards of beauty fostering the promotion of Euro-centred representations of femininity. If, since the late 1970s, it has focused its attention on broadening its offer of cosmetic products to black women, it has long remained limited. The emergence of a “natural movement” driven by black women, consumers and bloggers, via social media, aimed at the valorisation of afro hair, curly and frizzy, has led the industry to reconsider its approach to a segment of beauty known as “ethnic” as well as the norms it promotes. Can we talk about an effective revision of the representations and styles of femininity by the industry? What does the increased visibility of women, and more broadly, of black populations signify? Being interested in how the general cosmetics industry manufactures ethnic beauty involves taking its material and discursive productions, and how they are integrated into the structures of domination criss-crossing questions of race, gender and class, into account. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/rsa/4318 |