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Titre Les esthéticiennes, “petites mains” de l'industrie cosmétique ?
Auteur Françoise de Barros
Mir@bel Revue Recherches Sociologiques et Anthropologiques
Numéro vol. 51, no 2, 2020 Travail des corps, travail de la beauté. Approches sociologiques
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 109-137
Résumé L'article traite d'une profession des classes populaires fortement féminisée, les esthéticiennes, en la replaçant dans le secteur économique auquel elle appartient : l'esthétique-cosmétique. Or celui-ci est dominé par l'industrie cosmétique qui produit les différentes substances utilisées dans les soins esthétiques à la fois par les professionnelles (les esthéticiennes) et les consommatrices. Une première partie dessine à grands traits les contours de ces relations entre profession d'esthéticienne et industrie cosmétique : l'histoire de cette relation initiée dans l'invention, au début du 20ème siècle, de la profession d'esthéticienne, la structuration économique et représentative du secteur autour des canaux de distribution de la production cosmétique dont les esthéticiennes et leurs lieux de travail font partie. Les deux parties suivantes sont consacrées à la façon dont ces liens s'incarnent dans le travail des esthéticiennes en s'attachant à la place prise par les produits cosmétiques. D'un côté, le travail de vente, et les relations commerciales avec les marques productrices des produits utilisés dans le cadre des prestations, placent les esthéticiennes dans un rapport de dépendance à l'égard de ces mar­ques, et entrainent un sentiment de déqualification. Mais d'un autre côté, les esthéticiennes se dégagent de l'emprise de l'industrie cométique en développant leur propre expertise cosmétologique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The article deals with a highly feminized, working class profession, beauticians, in placing it in the economic sector it belongs to: aesthetics-cosmetics. It is however dominated by a cosmetics industry which produces the various substances used in beauty care by both the professionals (beauticians) and consumers. Our first part rapidly sketches the contours of the relations existing between the profession of beautician and the cosmetics industry: the history of this relationship began with the invention, in the early 20th century, of the profession of beautician, as well as the economic and representative structuring of the sector around the distribution channels for cosmetics production the beauticians and their work places formed part of. The next two parts are devoted to how these bonds are incarnated in the beauticians' work, all in focusing on the place taken by the cosmetic products. On the one hand, the work of sales, and the commercial relations with the brands producing the products used as a part of services, place the beauticians in a relationship of dependence with regard to those brands, and lead to a feeling of disqualification. But the other hand, beauticians may free themselves from the cosmetics industry's grasp in developing their own cosmetological expertise.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/rsa/4384