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Titre La morale sexuelle, la famille et les droits reproductifs vus par le réseau transnational des femmes communistes dans les années 1920
Auteur Daria Dyakonova
Mir@bel Revue Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique
Numéro no 150, juillet-septembre 2021 Morale sexuelle et communisme
Rubrique / Thématique
DOSSIER
Page 23-37
Résumé Le Mouvement international des femmes communistes, fondé en 1920, luttait pour l'égalité politique, économique et sociale totale entre les hommes et les femmes, qui devait être conquise au travers de la transformation révolutionnaire du système capitaliste. Il aspirait à une nouvelle société fondée sur une nouvelle morale. La famille bourgeoise devait céder la place à la famille ouvrière, dans laquelle les deux membres du couple seraient des individus à part entière, libres et indépendants. Ce mouvement revendiquait pour les femmes la liberté de choix en matière de reproduction et refusait que les jugements moraux jouent un rôle primordial. La prostitution n'était plus perçue comme un péché, mais analysée en tant que phénomène social, lié à l'inégalité économique des sexes entretenue par le système capitaliste. En revanche, le discours sur la liberté sexuelle était assez complexe. La libération sexuelle, si elle était soutenue par la jeunesse du Komsomol soviétique, était toutefois considérée avec une certaine prudence (et parfois méfiance) par certaines femmes communistes.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The international communist women's movement founded in 1920 fought for the full political, economic and social equality between men and women which was to be achieved through the revolutionary transformation of the capitalist system. It also aspired to create a society based on a new morality. The bourgeois family had to give way to a proletarian unit where two individuals would be free and independent. The movement urged to grant women freedom of choice in matters of reproduction where moral judgment would no longer play a primary role. Prostitution was also seen as a social phenomenon linked to the economic inequality of sexes present in a capitalist system and not as a sin. In contrast, the discourse on sexual freedom was quite complex. Supported by the youth of the Soviet Komsomol, sexual liberation was, however, viewed with caution (and sometimes suspicion) by some communist women.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/chrhc/16774