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Titre Wilhelm Reich et la politique de l'homosexualité dans le mouvement Sex-Pol
Auteur Cat Moir
Mir@bel Revue Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique
Numéro no 150, juillet-septembre 2021 Morale sexuelle et communisme
Rubrique / Thématique
DOSSIER
Page 97-118
Résumé Le mouvement Sex-Pol (Sexualpolitik) a été fondé en 1927 à Vienne par Wilhelm Reich. Biologiste et psychanalyste de formation, Reich s'est politisé au cours de la Révolte de Juillet 1927 (Julirevolte) à Vienne, et s'est convaincu que la violence politique résultait de la répression des appétits sexuels. Selon lui, la répression sexuelle serait l'une des causes principales de la politique réactionnaire. La libération sexuelle ne serait donc pas tant un des objectifs du mouvement communiste qu'un moyen pour réaliser une société plus juste et moins violente. Dans ce contexte, pendant les années 1930, le mouvement Sex-Pol a considéré la morale sexuelle comme une véritable arme de la lutte contre le fascisme. Mais l'œuvre de Reich révèle aussi des contradictions propres à la morale sexuelle du communisme et du mouvement ouvrier de la période de l'entre-deux-guerres, particulièrement à propos de la question de l'homosexualité. Pour Reich, l'homosexualité était un détournement de l'énergie sexuelle « normale », associé à des personnalités refoulées susceptibles d'être séduites par des tendances autoritaires.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The Sex-Pol movement (Sexualpolitik) was founded in 1927 in Vienna by Wilhelm Reich. A Communist politicized by the July Revolt of 1927 in Vienna, Reich—a biologist and psychoanalyst by training—believed that political violence resulted from the repression of sexual appetites. According to Reich, sexual repression was one of the main causes of reactionary politics. Sexual liberation was therefore not so much an end of the communist movement as a means to achieve a more just and less violent society. In this context, during the 1930s the Sex-Pol movement saw sexual morality as a real weapon in the fight against fascism. But Reich's work also reveals contradictions in the sexual morality of communism and the labour movement in the interwar period, especially on the issue of homosexuality. For Reich, homosexuality was a diversion of « normal » sexual energy associated with repressed personalities apt to be seduced by authoritarian tendencies.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/chrhc/16948