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Titre Jean Royer, « petit candidat » ? La campagne présidentielle du maire de Tours (avril-mai 1974)
Auteur Matthieu Trouvé
Mir@bel Revue Histoire@Politique
Numéro no 44, mai-août 2021 Les "petits candidats" aux élections présidentielles en France depuis 1965
Rubrique / Thématique
Dissidents et francs-tireurs libéraux et conservateurs
Résumé Maire de Tours (1959-1995), député d'Indre-et-Loire (1958-1973, 1976-1997), ancien ministre (1973-1974), Jean Royer est arrivé en quatrième position au premier tour de l'élection présidentielle de 1974. Il a été à la fois le plus petit des « grands » candidats et le plus grand des « petits ». Se situant en dehors des partis, revendiquant l'héritage du général de Gaulle, il s'est distingué par un discours et des thèmes de campagne conservateurs quand l'heure était aux grandes réformes de société. Sa campagne présidentielle a été avant tout une aventure personnelle s'appuyant sur une petite équipe. Son faible score ne lui a pas permis de peser dans les débats politiques au niveau national, mais il est parvenu à trouver une place au sein de la « médiasphère » politique. De sa campagne, on retient surtout l'accent sur les thèmes moraux, la défense des commerçants et artisans, le chahut des meetings. Auteur d'une loi sur le grand commerce, Jean Royer a laissé un héritage bien plus important au niveau local qu'au niveau national, incarnant un courant politique dont des personnalités comme Philippe de Villiers, Nicolas Dupont-Aignan ou encore Christine Boutin seraient les héritiers.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais As the mayor of Tours (1959–1995), a deputy for Indre-et-Loire (1958–1973, 1976–1997), and a former minister (1973–1974), Jean Royer came fourth in the first round of the 1974 presidential election. He was both the most minor of the major partisan candidates, and the most prominent of the minor candidates. Distancing himself from party politics and claiming the legacy of General de Gaulle, Royer distinguished himself by his conservative discourse and campaign themes against a wider backdrop of major social reforms. His presidential campaign was first and foremost a personal adventure supported by a small team. His low score did not allow him to weigh in during national political debates, but he did manage to find a place in the political mediasphere. His campaign was marked by its focus on moral issues, its defence of shopkeepers and craftsmen, and the constant heckling his speeches received. As the author of a law on supermarkets and hypermarkets, Jean Royer had a much greater influence at the local level than at the national level, thus embodying a political current which figures like Philippe de Villiers, Nicolas Dupont-Aignan, and Christine Boutin would later inherit.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/histoirepolitique/1054