Titre | Religion civique ou affiliation communautaire ? : Le témoignage des testaments parisiens des XIIIe-XVe siècles | |
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Auteur | Caroline Bourlet, Boris Bove | |
Revue | Histoire urbaine | |
Numéro | no 60, avril 2021 La Religion des Parisiens | |
Rubrique / Thématique | Dossier. La Religion des Parisiens |
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Page | 71-96 | |
Résumé |
Le concept de « religion civique » est le plus souvent abordé sous l'angle des
pratiques religieuses collectives. Les processions paniques de 1412 permettent
d'établir qu'elles tournent autour des reliques des saints royaux et des saints
parisiens, mais qu'elle est moins royale au XVe siècle qu'elle ne le sera durant les
guerres de religion, et aussi moins structurée autour culte de sainte Geneviève.
Une approche individualisée de la question à travers un corpus de 69 testaments
du XIIIe-XVe siècles permet de poser la question de la réalité de l'adhésion des
citadins à ces rituels collectifs. Il en ressort que les bourgeois ne cherchent pas plus
leur salut auprès des saints royaux que des saints civiques. Au contraire, ils
recherchent surtout les prières des pauvres de l'Hôtel-Dieu, des Quinze-Vingts et
des léproseries de Paris, qui prennent en charge toutes les facettes de l'assistance à
l'échelle de la ville. Cette dévotion partagée entre différentes strates de la société
relève moins de la religion civique, que d'une affiliation communautaire dans le
cadre d'un catholicisme corporatif à l'échelle de la ville, gage d'une très forte
identité urbaine. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The concept of a 'civic religion' is most often approached from the perspective of
collective religious practices. The panic processions of 1412 show that it was centred
around the relics of royal and Parisian saints, but that it was less royal in the 15th
century than during the Wars of Religion, and also less structured around the cult
of Saint Genevieve. An individualised approach to the question through a corpus of
69 wills recorded from the 13th to the 15th centuries allows us to ask the question of
the reality of the adherence of city dwellers to these collective rituals. It turns out
that the burghers did not seek their salvation from the royal saints or from the civic
saints, but from the prayers of the poor in the Hôtel-Dieu, the Quinze-Vingts and
the leper houses in Paris, which took charge of all aspects of public assistance
throughout the city. This devotion shared between different strata of society was
less a matter of civic religion than of community affiliation within the framework
of a city-wide corporate Catholicism, a guarantee of a very strong urban identity. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RHU_060_0073 |